Espanol : « Si on arrive à sortir un joueur ou deux par an, on est ravi »

    Dabasse, Espanol au second plan

     

     

     

    S’il se dit être « beaucoup dans la pédagogie » avec ses joueurs, Pierre Espanol attend surtout de son groupe des U15 aux Girondins « une habitude au travail, un bon comportement, une bonne écoute puis bien sur la maitrise technique […] Ce qui m’intéresse, c’est le travail et le contenu des séances d’entrainement. Déjà, quand j’étais avec Patrick (Battiston, ndlr), je m’attachais à avoir un bon contenu au niveau des séances. Je suis plus porté sur le travail de la semaine, un peu moins proche de la compétition. A cet âge là il vaut mieux s’en détacher, et ça ne me manque pas trop ».
    Et justement, quelle est la particularité de ce jeune âge au niveau du football ? « C’est un âge où ça peut être compliqué, il faut apprendre ou réapprendre pour moi une forme de patience. Mais aussi être assez stricte sur le comportement, autour du terrain et dès qu’on arrive à l’entrainement. On sait que c’est un critère qui nous échappe petit à petit par rapport au nouveau contexte social. Il faut être intransigeant sur la tenue, l’attitude sur le terrain, etc. Leur donner un maximum de consignes qui ne soient pas des contraintes. […] L’environnement est plus compliqué aujourd’hui par rapport à ce qui se passe autour. Il ne faut pas comparer avec notre époque. Même avec les pros, est-ce qu’aujourd’hui l’argent n’a pas compliqué les choses ? Oui et non, mais si certains joueurs il y a 30 ans avaient eu les mêmes sommes, je ne sais pas comment ils auraient réagi. Donc il faut être indulgent, mais il faut quand même tenir compte que les Girondins de Bordeaux, c’est un grand club. Et que quand on porte le maillot des Girondins et qu’on joue en championnat en première division, il faut mouiller le maillot et être là dans l’état d’esprit. Si on a ça en professionnel, c’est déjà beaucoup ».

     

    Pour au final, d’ici plusieurs années, aboutir à un contrat professionnel. « La formation, il y a des années qui sont plus positives et fastes que d’autres, c’est rare quand chaque année on sort 3-4 joueurs. Dans tous les clubs, si on arrive à sortir un joueur ou deux, on est ravi… Il y a des générations qui sont meilleures que d’autres ».

    Gold FM
    Retranscription Girondins4ever