Ferreri, Bell, Pardo et Allofs parlent de Bez-Tapie

    Claude Bez Bordeaux 2

     

    Dans un article de L’Equipe hier, la relation Bez-Tapie a été mise en évidence. Plusieurs anciens joueurs ont témoigné de cette période, à commencer par Jean-Marc Ferreri qui lors d’un 21 octobre, avait inscrit un doublé lors d’un Bordeaux-Marseille (3-0). « C’était deux monstres dans leur domaine, exubérants, très intelligents, provocateurs, passionnés, charismatiques, colériques… Sur ce match, Bez nous a mis une pression terrible ».  Le commentateur W9 se rappelle du charisme de l’ancien président bordelais. « Bez nous foudroyait du regard quand les résultats n’étaient pas bons et quand il commençait à bégayer, ce n’était pas bon signe. Il hurlait avec un peu le même vocabulaire que Tapie”. Klaus Allofs, lui, parle surtout de la personnalité du président olympien. « Tapie était quand même bizarre… Quelque fois, c’est lui qui faisait l’équipe ! C’était une grande personnalité, qui a fait des choses formidables pour l’OM. Il voulait gagner à tout prix, vraiment à tout prix… Mais il faut rester correct avec les gens. Sur le plan humain et celui des contrats, ce n’était pas toujours le cas…”.

     

    Sur les contrats justement, Bernard Pardo raconte une promesse de Claude Bez à ce niveau.

     

    « – Président, ce serait bien, si on est champions ou européens, qu’on ait une petite prime.

    – C’est bien, j’aime les joueurs qui ont de l’ambition

    – On ne signe rien ?

    Il m’a tendu la main…

    – Ça vous suffit ?

    Et à trois matches de la fin il m’a donné mon chèque… ‘Voilà Monsieur Pardo, vous êtes européens’ »

     

    Joseph-Antoine Bell résume en deux phrases ces personnalités et cette relation entre les deux hommes.

     

    « L’un pensait qu’il fallait être ; l’autre que paraitre pouvait suffire. Tapie, c’était le début de la com’. Pour Bez, le plus important était ce que vous faisiez et pas ce qu’on en disait »

    « Bez croyait que leur premier transfert commun mettrait fin à leur haine publique. Tapie lui a dit ‘Mais non, ça anime la galerie, il faut qu’on continue’ ».

    L’Equipe