Le manque de leader sur le terrain semble cristalliser les maux des Girondins depuis plusieurs saisons. Lawrence Leenhardt, dans son analyse sur Gold FM, pointe du doigt cet état de fait : “On en revient à ce dont parlait Clément Chantôme avant sa blessure : cette gestion des temps forts et des temps faibles. L’absence de joueur capable dire : ‘Bon, on ne monte pas tous en même temps ! Pensez au repli à gérer’. Les conséquences en second lieu de ces absences sont sur les buts. Quand vous gérez vraiment trop mal votre match, voilà ce qui arrive. Et Bordeaux l’a poussé à son paroxysme”.

 

Clément Chantôme justement, a avoué avoir été vexé par Willy Sagnol après la défaite à Nice : “C’est dans la continuité de ce durcissement de ton. Je pense qu’avec la concurrence, on peut penser que, par son expérience, depuis son arrivée, il y a des rapports un peu privilégiés entre Clément Chantôme et le staff car il devait avoir, en arrivant de Paris, ce rôle de leader, de joueur expérimenté. On l’a souvent fait remarquer qu’il avait du mal à assumer ce rôle. On l’avait retrouvé un petit mieux avant Nice, et plus présent et bon contre Lyon. On peut penser que c’est ça que Willy Sagnol lui a fait remarquer : quand l’équipe coule, tout le monde a lâché, dont ces joueurs-là qui ne doivent pas lâcher. Chantôme a coulé avec le reste du navire, ce qu’il ne doit surtout pas faire dans sa position. On a bien vu, tout expérimenté qu’il était, tout joueur du PSG qu’il était, qu’il n’était pas plus utile qu’un jeune avec dix matches de L1″.

 

Chantôme n’aurait jamais autant travaillé que durant cette préparation estivale : “On ne connait pas la préparation de Paris. On se souvient par contre de celle de Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset à Bordeaux, et c’était relativement costaud. Je me demande si, après sa première demi-saison un peu en demi-teinte, tant au niveau de l’investissement que de la performance, peut-être lui aussi a abordé cette saison en étant conscient que ça n’avait pas suffit, qu’il devait voir un autre rôle. Il s’est mis un peu de pression, et d’autres objectifs personnels… Tout ça accumulé, plus la préparation physique, pratique, il l’a payé. Et comme le début de saison ne correspondait pas à ce qu’il espérait, ça peut expliquer au fait qu’il ait émergé contre Lyon, à cette période là”.

 

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