“On dit toujours qu’on a une bonne équipe mais une bonne équipe c’est celle qui ramène des points”. Marius Trésor commence fort. Pour le consultant Gold FM, l’équipe a beau avoir de nombreux techniciens, cela ne fait pas forcément des résultats au final. “Parfois, la technique ne suffit pas. Les garçons qui me semblent aller chercher le plus dans un match c’est Poko, c’est Pallois, Crivelli, ce ne sont pas les plus techniques. Il faut des garçons qui vont au charbon, qui vont chercher un résultat. Ces trois garçons ont cette envie-là, il faudrait que les techniciens leur emboitent le pas. Mettons le bleu de chauffe”.

 

Le mental revient souvent ces dernières semaines vis-à-vis des déroutes encaissées par notre équipe. “Moi, j’abordais les matches de la même façon. Tout est dans la façon dont tu abordes ton match. Dans une équipe, nous sommes onze sur le terrain et il faut que ces onze-là n’en fassent qu’un. Si tout le monde tire dans le même sens, il y a des résultats. Quand on tombait contre une équipe comme Saint-Étienne qui a ce moment-là dominait le football français, on se disait qu’il ne fallait pas qu’on se loupe. Mais si Saint-Étienne était dans le même état d’esprit que nous, comme ils avaient ce petit truc en plus, automatiquement ils gagnaient le match”.

 

La base, pour un connaisseur du secteur comme Marius, c’est la défense. Et il estime que l’on ne voit plus d’entrainements spécifiques en professionnel, en en donnant un exemple. “Si on continue à jouer défensivement comme ça, on risque de vivre une saison très difficile. On a pris beaucoup de buts de la tête puisqu’au départ on a des garçons qui ne sont pas au marquage. Le marquage est très élastique chez nous. Quand tu laisses 2-3 mètres à un garçon pour centrer, il faut que derrière il y ait un marquage individuel pour être le premier à attaquer le ballon. C’est le mental, le manque de concentration, on n’y est pas. Avant, on faisait beaucoup d’exercices, qui pour beaucoup ça n’a plus lieu d’être. Ces exercices nous permettaient vraiment de ne pas avoir peur de te retrouver en tête à tête avec un joueur. On mettait les défenseurs à côté des buts, avec un ballon. On balançait le ballon au milieu de terrain et le défenseur montait à toute vitesse le faire jouer. Ça, c’était du tête à tête, le un contre un. Et le défenseur n’avait pas le droit de rentrer dans la surface de réparation… Il fallait que l’attaquant te drible. On faisait ce travail. Pareil, pour le jeu de tête […] Aujourd’hui, quand je vois des défenseurs centraux qui ne bougent pratiquement pas, qui ne dépassent pas la ligne médiane… Tu dois pouvoir participer ! On ne le voit pratiquement plus ! Ça ne sert à rien de rester les deux au milieu… Il faut participer ! C’est pour ça que les gens sont étonnés quand Nicolas Pallois, de temps en temps, prend le ballon et avance… Mais c’est ça le football, tu n’es pas un pion !”.

 

Retranscription Girondins4ever