Crivelli : “Je ressens une forme de colère en moi”

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    Sous un caractère calme, Enzo Crivelli est un volcan sur le terrain, avec une fougue à canaliser, sous peine de grosses déconvenues pour la suite de sa carrière. Dans l’Equipe, il essaye d’expliquer d’où lui vient ce tempérament, issu de sa jeunesse à l’AF Fontonne, son premier club dans un quartier d’Antibes : “J’étais le plus petit, mon frère me disait sans cesse de leur rentrer dedans, de n’avoir peur de personne, j’aimais ça”.

     

    Il revient sur son expulsion à Nice pour un tacle mal maîtrisé : “J’ai toujours été à fond. Des fois, ça va au-delà. Je ne veux pas prendre des rouges pour prendre des rouges, moi je veux gagner. Le tacle contre Nice c’est de l’engagement. Je n’y vais pas pour lui faire mal […] Avant, on me disait souvent : ‘C’est la première fois que je vois un attaquant comme toi, calme-toi’. Peut-être que j‘ai simplement plus faim que les autres. Si demain on me met en attaque juste pour dévier des ballons, je ne joue pas, ça ne sert à rien…”

     

    Pour canaliser cette rage, son entraîneur chez les jeunes Girondins, Philippe Lucas, lui a conseillé des séances de yoga ou chez un psychologue : “Ça m’a fait du bien. Ça avance et parfois, ça se répète. J’ai toujours été dans ce besoin de me dépenser. Je ressens une forme de colère en moi. Peut-être que c’est dû au fait que mon frère n’a pas réussi à percer, peut-être aussi à des choses pas faciles que j’ai vécues dans ma vie aussi”.