Jean-Louis Triaud a rendu un très bel hommage à Dominique Dropsy au micro de GirondinsTV pendant plusieurs minutes, se rappelant de ce qu’était l’homme et le joueur.

 

« C’est difficile de résumer en quelques minutes tous les liens que j’ai pu avoir avec Domi et tous les souvenirs que l’on a eus ensemble. Mon premier contact, c’est quand je suis arrivé au club au début des années 90, Domi était déjà là depuis dix ans, une longue période en tant que joueur avec tous les titres qu’il a gagnés. Ensuite, il a enchainé en tant qu’entraineur, avec talent. Je crois qu’il n’a eu que des gardiens internationaux à gérer, ou qui sont devenus internationaux grâce à lui, comme Ulrich Ramé. J’ai plusieurs souvenirs, les plus marquants, sportivement, c’est peut-être l’année 2005 où on n’est pas en bonne situation sportive où avec Éric Bédouet ils ont pris l’équipe en mains. C’était une époque compliquée et avec leur tonus, leur dynamisme, leurs compétences, ils nous ont sortis une belle épine du pied avec un investissement incroyable. C’est ça, c’est ce que je garde comme souvenirs de lui, c’est sa passion pour le club, son investissement. A titre personnel, tout le monde l’a dit, c’était un garçon qui était le premier à rire, toujours de bonne humeur, avec comme toutes les personnalités un caractère parfois ombrageux. Je me rappelle une anecdote : dans son placard, quelqu’un lui avait planqué un fond de flacon d’eau de toilette, quelque chose manquait et n’était pas à sa place. Ça le contrariait, ça le perturbait même. Il a fini par le retrouver (rires) mais c’était dire l’homme rigoureux et méticuleux qu’il était. C’était l’homme qui aime rire, chaleureux, amical, convivial, et tout le monde l’a dit aussi, épicurien. Il n’avait pas meilleur moment pour lui que d’aller après une belle victoire diner avec Suzon, qui a joué un rôle tellement important dans sa vie, et de partager une bonne bouteille de Bordeaux. C’était un grand connaisseur, un grand amateur. Et s’il ne fumait pas, de temps en temps, un bon cigare… Je garde aussi avec lui des échanges sur les chevaux, les trotteurs. Il a assouvi passion à l’inverse d’autres, il n’a pas consacré des investissements démesurés. Il a toujours su conjuguer passion et raison. Voilà, beaucoup de souvenirs, la joie du titre au Parc… Entre les dix années vécues avant que je sois là, et les vingt années ensuite, les souvenirs il y en a une foule… C’est quelqu’un qui est dans la vie d’un homme, une rencontre chanceuse et exceptionnelle. Quand on rencontre dans une vie une personne de sa qualité, ça marque, et ça laisse un grand vide ».

 

Retranscription Girondins4ever