Jean-Louis Triaud n’a pas mâché ses mots au micro de Girondins TV, après cette défaite très très difficile à accepter, vu la domination de Bordeaux en première mi-temps : “On a lâché au bout de vingt minutes en première mi-temps. On a joué vingt minutes sur quatre-vingt-dix pour un résultat finable…final. Je dis finable parce que je voulais dire lamentable. On est puni, on se désunit complètement, on ne peut pas espérer gagner. On remet en jeu une équipe très très très largement à notre portée. Je n’ai pas de mot assez fort pour exprimer ma déception, ma frustration. J’ai le ressenti que j’ai pour ces joueurs.”

 

Comment trouver des explications après cette nouvelle déroute ? : “On n’a pas de mal à trouver des explications, on a du mal à accepter. L’explication, c’est plus difficile, il n’y a qu’à continuer à faire ce qu’ils faisaient très bien pendant vingt minutes en première mi-temps. Pourquoi tout d’un coup on se désunit ? Comme si c’était la première fois. Je crois qu’il faut comprendre quand même que lorsqu’on a marqué un but, le match n’est pas fini, un match doit durer quatre-vingt-dix minutes. On a déjà vu ça à Nice, ici c’est pareil. Le coach donne des instructions à la mi-temps : ‘Perdez pas le ballon trop vite ! Jouez ! Replacez-vous ! Offrez des solutions ! Bougez !’ Premier ballon que l’on a on le perd et on prend un but, c’est pas possible.”

 

Son sentiment à la sortie de ce match est sans équivoque : “Oui la colère, on peut dire ça. C’est à eux de se remettre en cause, il faudrait quand même qu’ils réfléchissent un peu à leur prestation. Ils n’ont pas la capacité mentale probablement à se situer dans la peau d’une équipe favorite. Finalement, On pense qu’ils ne peuvent jouer que lorsqu’ils sont dans une positon d’outsider. Dès qu’on attend autre chose d’eux, qu’on attend qu’ils se conduisent en patron sur le terrain, c’est au dessus de leurs moyens.”

 

Mais honnêtement, est-ce que le président Triaud fait semblant de croire en cette équipe ? Le manque d’investissement dans le mercato, saison après saison, explique en partie ces résultats de plus en plus décevants.