Lawrence Leenhardt a livré une analyse intéressante du fameux “levier” utilisé par Willy Sagnol, celui de dire dans les médias qu’il attend “des hommes” sur le terrain face à Lyon. Pour la journaliste, l’entraineur bordelais, dans l’expectative avec une nouvelle rencontre trois jours plus tard, n’avait pas le choix d’utiliser cette communication pour remobiliser ses joueurs.

 

“Le staff est dans l’urgence, on joue Lyon deux jours après. Donc, quelque part, ils n’ont pas vraiment le choix, on ne va pas tout jeter, on n’a pas le temps, on ne va pas changer tous les joueurs, on n’en a pas les moyens. Il faut agir sur les leviers les plus simples et les plus visibles, et celui-ci c’est l’orgueil, ‘on est des hommes’, on l’a beaucoup entendu. L’appel à l’égo, l’orgueil, vexer un peu les joueurs. Mais ça c’est un peu limité, c’est un levier qui marche et qui a marché… C’est un levier valable, mais qui ne durera pas aussi longtemps que les impôts […] Mais il faut bien trouver quelque chose pour remobiliser le groupe, et l’élément le plus évident dans la gestion de sportif et humaine, c’est de piquer et vexer, ou se dire les vérités. C’est un fil très ténu entre vexer et ne pas non plus faire sombrer les joueurs. C’est très délicat mais Bordeaux n’a pas le choix car contrairement à la défaite contre Lyon, Bordeaux rejoue trois jours après. Si tu ne trouves pas le déclic, là ça peut déclencher quelque chose de beaucoup plus inquiétant. Mais je n’y crois pas”.

 

Lawrence ajoutant et insistant sur le fait, en fin d’explication, qu’il faudra trouver autre chose, qu’il ne s’agit pas d’une solution pérenne. “Ça me fait penser à certains entraineurs qui ne fonctionnaient que comme ça. Antonetti par exemple. Ça a ses limites. C’est à utiliser encore plus maintenant, mais ça a vraiment ses limites et il faudra trouver vite une autre solution”.

 

Gold FM

Retranscription Girondins4ever