Leenhardt : “Ce n’est peut-être pas inquiétant, mais ce n’est pas anecdotique”

    Nice, Ben Arfa, Maurice-Belay, iconsport_nog_230915_02_09

     

    Lawrence Leenhardt, journaliste L’Equipe et Sud Ouest, était l’invitée de Gold FM ce soir. La journaliste a analysé la rencontre entre Nice et les Girondins de Bordeaux. “Personne n’est infaillible, on peut avoir un accident. Là c’est beaucoup plus de l’ordre de l’accident industriel et c’est beaucoup plus ennuyeux. Ce qui s’est passé mercredi soir n’est peut-être pas inquiétant, mais ce n’est pas anecdotique […] On ne va pas tout jeter, il n’y a pas le temps. En revanche, prendre six buts à Nice, et de la façon dont ça s’est passé, c’est ça qui cloche. Il n’y a pas de crise, mais ce n’est pas anecdotique, pour aucune équipe, de prendre six buts. On peut traverser une saison sans prendre une rouste dans l’année !”.

     

    Cette défaite, avec cet écart de cinq buts, personne ne l’a vue venir. “On ne peut pas dire qu’il y avait des signes avant-coureurs. Il y avait quelques défaillances contre Toulouse, mais une telle claque, personne ne peut l’anticiper. L’étonnant c’est le différentiel entre la bonne entame, et l’opposée complètement, ce qui n’a plus du tout été proposé notamment en termes d’investissements et d’engagement. Les joueurs n’ont pas vraiment d’explications, ils sont un petit peu comme sonnés. C’est tout un faisceau d’éléments, il n’y a eu personne pour fermer la porte ou tirer la sonnette d’alarme, il ne s’est rien passé”. Un score final étonnant notamment à la vue du premier quart d’heure. “Leur bonne entame leur a donné un sentiment de supériorité, seulement ils ont oublié que Nice était une bonne équipe, et n’avait pas en temps normal le visage qu’elle a eu pendant les vingt premières minutes. Dès qu’on pense que c’est facile, il y a un problème, et on l’a vu dans le match. Ce n’est peut-être pas jusqu’à de la suffisance, mais s’en n’est pas loin”. Pour Lawrence, une chose a notamment manqué : “C’est la communication qui a manqué, à l’image de Pablo qui va tacler Guilbert”.

     

    Dans ce genre de match où les cadres doivent remobiliser tout le monde, personne n’a semble t-il fait la démarche sur et en dehors du terrain. “Le problème de l’absence de leaders, ce n’est pas la première fois qu’on l’évoque. Là, ça s’est encore plus vu quand tout a commencé à se déliter. Ce n’est pas vraiment nouveau. Là c’est comme si ils étaient allés au bout de leurs manquements”.

     

    Retranscription Girondins4ever