Consultant régulier pour la chaîne TV du club et ancien attaquant des Girondins, Philippe Fargeon s’est confié à l’Équipe sur un poste qu’il connaît donc bien, attaquant : “Avant toute chose, il faut déterminer si un attaquant est un buteur. Car il peut ne pas en être un. Un buteur, lui, est toujours un attaquant. Si on se cantonne au buteur, je pars du principe que ses qualités sont innées. Et s’il les perd momentanément, elles reviennent avec le travail […] Quand je ratais un match, je me mettais aussitôt devant le but le lendemain. Je demandais à ce que l’on centre et je contrôlais le ballon avant de frapper. Puis, quand ça revenait, je tirais de suite. Ce qui est important aussi, c’est ne pas perdre la confiance de tes équipiers”.

 

Justement, il pense que ce poste doit obtenir la confiance de tout un groupe : “Si tu es maladroit ou pas en forme, tes équipiers peuvent se reporter sur un 8 ou sur un 10 capable de faire la différence autrement. C’est logique. Un buteur doit donc les convaincre de continuer à lui donner le ballon, même s’il se retrouve entre trois défenseurs. Le pire, c’est d’attendre un ballon qui ne vient pas ou plus. Car un buteur reste dépendant de l’équipe. C’est un opportuniste qui attend que le travail soit fait pour le finir. Donc, tu ne peux pas te mettre à l’écart du vestiaire. Le risque, c’est de se le mettre à dos en pensant que c’est la faute des autres. Or, ils dépendent aussi de toi. Ils savent que si l’équipe n’est pas bien, il suffit de te donner le ballon pour faire la différence”.