Ricardo : “Après mon AVC, je suis d’ailleurs devenu gaucher”

    Ricardo entrainement Girondins de Bordeaux

     

    De retour sur les terrains après son AVC, Ricardo officie aujourd’hui à Botafogo. L’ancien entraineur bordelais estime avoir eu de la chance que son AVC se passe au stade, pouvant ainsi “bénéficier d’une assistance médicale hyper rapide, et en moins de trois heures, j’ai pu me faire opérer. Dans mon malheur j’ai eu beaucoup de chance. Si ça s’était produit à la maison ou ailleurs, je ne serais pas là aujourd’hui […] J’ai attendu une quinzaine de jours pour être complètement conscient. J’ai failli rester hémiplégique du côté droit. J’étais comme paralysé”.

     

    Après plusieurs années de rééducation, cela va aujourd’hui bien mieux. “Ce qui était dur, c’est que la progression n’est pas linéaire. Parfois tu reperds ce que tu avais conquis la semaine précédente… Et puis, c’était toujours pareil. La physio, le kiné, la natation, la même routine pendant des mois et des mois. La première année, tu te dis O.K, c’est normal. La deuxième, O.K, il faut le faire. Mais la troisième, oh là là ! Ça devenait impossible, j’avais vraiment besoin d’en sortir et de retravailler […] J’ai perdu de la sensibilité de la main droite, je suis d’ailleurs devenu gaucher. Mais, à part ça, j’ai retrouvé tout le reste”.

     

    Aujourd’hui est-ce que cela change quelque chose ? “Je serai peut-être plus calme et plus patient. Ça n’a rien à voir. Chez moi, c’est génétique. Mon père a eu un AVC à 46ans. J’avais déjà eu une alerte quand j’étais à Sao Paulo (en 2009). C’est seulement un défaut de fabrication”. Dans son malheur, l’entraineur brésilien est aussi ‘abimé’ au niveau du l’articulation du genou droit. “Je marche très mal, désormais. Monter ou descendre les escaliers, ça devient un exercice très difficile. Je ne sais pas si ça va m’empêcher de continuer à entraîner. Mais ça me gêne, vraiment. Ce n’est pas encore gagné”.

     

    France Football