[L1] Les 18 clubs démissionnaires de l’UCPF réagissent
Suite à la décision du Conseil d’Etat d’annuler le
recours de la LFP face à la décision de la FFF de ne pas valider
les deux montées et descentes entre la L1 et la L2 dès cette
saison, les dix-huits clubs, dont Bordeaux, démissionnaires
de l’UCPF, le syndicat des clubs professionnels, a publié
un communiqué, relayé notamment par le site officiel de Marseille :
“Les clubs de Ligue 1 ont pris acte de la première décision du
Conseil d’État.
Le Conseil d’État devra donc juger sur le fond ce qui
n’interviendra pas avant plusieurs mois. Il n’existe donc à ce jour
aucune certitude sur le nombre de montées et de descentes entre
Ligue 1 et Ligue 2 pour la saison 2015/2016.
Les arguments évoqués par les avocats adverses sur le fait que
le sujet des montées et des descentes est un combat des clubs
riches contre les autres ne tiennent pas car les clubs les moins
concernés par le sujet sont justement les plus importants comme le
PSG, Monaco, l’OL et l’OM par exemple, qui ont peu de risques de
descendre en Ligue 2. Les arguments évoqués par les avocats de la
Fédération sur une décision contraire aux Droits de l’Homme font
même sourire car dans les divisions amateurs, la Fédération a
souvent appliqué des règles avec plus de descentes que de montées
dans la même division.
Dans tous les cas, les prochaines semaines seront mises à
profit par les 19 clubs de Ligue 1 démissionnaires de l’UCPF afin
de s’organiser dans le cadre du nouveau syndicat qui deviendra seul
représentatif au niveau des instances.
Contrairement à ce qui a pu être dit par ignorance des
règlements de la Ligue de Football Professionnel, aux Assemblées
Générales de la Ligue, par certains présidents de Ligue 2, chaque
club de Ligue 1 dispose de trois voix et chaque club de Ligue 2 de
deux voix. Ainsi, 19 clubs de Ligue 1 regroupés dans le même
syndicat disposeront de 57 % des voix du football professionnel
français. Avec 57 % des voix, les clubs de Ligue 1, respectueux du
principe de solidarité du football français, seront donc
mathématiquement majoritaires.
La crise actuelle est fondamentalement due au fait que les
clubs de Ligue 2 cherchent par tous les moyens à ne pas appliquer
les décisions prises démocratiquement par la majorité, ce qui
empêche toute réforme.
Ceci n’est plus acceptable! Le principe de démocratie doit donc
être respecté, encore plus lorsque la solidarité souhaitée et
décidée par les majoritaires finance largement les
minoritaires.
La décision du Conseil d’État conforte encore plus les clubs de
Ligue 1 dans leur démarche de création d’un nouveau syndicat
patronal plus respectueux de la démocratie que l’UCPF, indépendant
de la Fédération et plus motivé par la compétitivité européenne de
la France.
Comme souvent dans les crises, ce que nous vivons aujourd’hui,
c’est la lutte entre les anciens et les modernes. Nos concurrents
ne sont pas les clubs de Ligue 2 mais les autres championnats
européens, qui eux ont compris que l’avenir appartient aux
modernes.
Nasser AL KHELAIFI, président du Paris Saint-Germain
Jean-Michel AULAS, président de l’Olympique Lyonnais
Bernard CAIAZZO et Roland ROMEYER, présidents de l’AS
Saint-Étienne
Jean-Pierre CAILLOT, président du Stade de Reims
Saïd CHABANE, président d’Angers SCO
Loïc FERY, président du FC Lorient
Jean-François FORTIN, président du SM Caen
Pierre-Marie GERONIMI, président du SC Bastia
Waldemar KITA, président du FC Nantes
Vincent LABRUNE, président de l’Olympique de Marseille
Daniel MASONI, président de l’ESTAC Troyes
Olivier MINICONI, président du GFC Ajaccio
Louis NICOLLIN, président du Montpellier Hérault SC
Jean-Pierre RIVERE, président de l’OGC Nice
Dmitriy RYBOLOVLEV, président de l’AS Monaco
Olivier SADRAN, président du Toulouse FC
Michel SEYDOUX, président du LOSC
Jean-Louis TRIAUD, président des Girondins de
Bordeaux”