[AJ] Pardo : “Je suis en vie ! Oui, c’est une résurrection…”

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    L’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, Bernard Pardo, s’est confié à l’Équipe. Il est revenu sur un évènement qui a failli lui coûter la vie. En effet, il a bénéficié d’une greffe du cœur en 1998. Retour donc sur ce témoignage poignant :

     

    “Mon cœur arrivait à terme. J’avais eu une petite alerte mais je n’avais pas pris ça trop au sérieux. Dès que je faisais un effort, j’avais les chevilles qui enflaient. Un jour, un docteur m’a envoyé aux urgences et après un électrocardiogramme, j’ai été transféré immédiatement à l’hôpital de la Timone, à Marseille. Dans la famille, on a des antécédents. Mon papa est mort à quarante-deux ans d’un arrêt du cœur, ma maman, qui est décédée en 1999, avait une valve mécanique et mon frère a été opéré quatre fois. Au début, je ne pouvais pas recevoir de greffe. J’avais trop d’organes dégradés et elle n’aurait pas tenu. Moi je ne le savais pas mais ils avaient expliqué à mes proches que le cœur allait s’éteindre. Pour eux, j’étais mort. Et puis l’au-delà n’a pas voulu de moi. Petit à petit, je suis revenu. Les analyses ont été meilleures et ils m’ont mis sur une liste (pour une greffe). […] Le lendemain, un drain s’était bouché et j’ai dû revenir au bloc. Mais depuis, c’est un long fleuve tranquille. Je dois prendre des médicaments antirejets, il y a certains côtés désagréables, mais je suis en vie ! Oui, c’est une résurrection. Au début, c’est particulier. Tu es greffé, tu as une nouvelle vie… Beaucoup sont suivis par des psychologues. Ce sont des choses difficiles à expliquer. Les premiers temps, je n’étais pas bien. Ce qui m’a sorti la tête de l’eau, c’est de prendre ce bar […] Je suis un privilégié de la vie. A part les poignées de cachets que je prends le matin et le soir, je vis normalement”.