Giresse : “J’aurais pu taper en touche, on m’aurait applaudi…”

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    Toujours dans les colonnes de L’Équipe, Alain Giresse a raconté son adoption par le public bordelais et son rapport avec lui : “Au début, j’étais le chouchou, le petit gars du coin très apprécié, et je pensais que ça allait continuer. Mais, après, le public a commencé à s’impatienter, car ma progression ne correspondait pas aux attentes. Et, là, je me suis fait chahuter. Lors d’un Bordeaux-Rouen que l’on a gagné largement (4-0 le 17 septembre 1977), j’ai marqué, mais je me suis quand même fait siffler. Je me suis dit : “Il y a un souci”. Je me suis retroussé les manches et j’ai tout fait pour inverser la tendance. […] Ensuite j’ai connu une période ou j’aurais pu taper en touche, on m’aurait applaudi. On avait une équipe extraordinaire avec beaucoup d’internationaux, les (Bernard) Lacombe, (Jean) Tigana, (Patrick) Battiston, (Marius) Trésor… mais j’étais le seul joueur du cru. En plus, j’avais la fierté d’être le capitaine. Les supporters sifflaient dès qu’il y avait une faute sur moi, comme pour dire aux adversaires : « Celui-là, on n’y touche pas ».