[Bordeaux-Juventus] Focus sur la prestation de Rohr

    Gernot Rohr joueur Bordeaux

     

    Sur le thème de la confrontation entre les Girondins de Bordeaux et la Juventus, de Turin il est à rappeler qu’Aimé Jacquet avait mis Gernot Rohr sur Michel Platini en marquage individuel au match retour. Plusieurs anciens bordelais s’en souviennent et également le principal concerné, Michel Platini : “Rohr a été très méchant, très agressif, très violent. J’en ai toujours eu, des numéro 6 violents contre moi. Ça ne m’a pas choqué, ça fait partie du jeu, mais bon, s’il avait pu me faire mal, il l’aurait fait”. Ce à quoi l’ancien bordelais Gernot Rohr répond : “Jamais Aimé ou d’autres de m’ont demandé d’être plus dur. C’était mon travail. Michel était habitué à être traité en individuel en Italie. C’était un grand joueur et un grand bonhomme. Je n’ai eu aucun problème, j’ai pu faire mon travail et il l’a accepté. Il ne s’est pas roulé par terre pour faire du cinéma, on s’est serré la main après. Alors, j’ai été rugueux, oui. Violent, c’est un mot qu’on doit éviter. Je ne l’ai pas blessé. C’était un match dur avec un marquage impitoyable, comme le coach me l’avait demandé. J’étais un joueur de devoir […] Sur le terrain, on ne peut pas toujours être gentil. On était tous un peu remontés. On avait vraiment la ‘baaaave’ comme on dit. Sans agressivité, vous ne gagnez rien en Europe. A l’époque, les règles étaient plus tolérantes pour les défenseurs et les caméras moins présentes”.

     

    Bernard Michelena : “Aimé a voulu montrer qu’il était aussi capable sur le plan tactique que son collègue italien. Il a remis les choses en place, mais sans exacerber les mauvais penchants des uns ou des autres”.

    René Girard : “Michel n’a pas toujours été bien traité. Je peux comprendre sa rancœur. Mais il avait des joueurs à côté de lui, comme Bonini, Cabrini, Favero, qui n’étaient pas des poètes non plus et allaient au tampon”.

     

    L’Equipe