Dans la double confrontation entre les Girondins de Bordeaux et la Juventus, plusieurs anciens bordelais ont relaté leurs souvenirs dans L’Equipe. Il s’agit ici du match aller.

 

Dominique Dropsy : « Néné (Girard), regarde, le ballon est plein de sang ! » (Mollet ouvert sur une dizaine de centimètres suite à un contact avec Antonio Cabrini, Girard sortira du terrain).

Thierry Tusseau : “On les a trop regardés, un peu comme des petits garçons face à des ogres alors que jusqu’à la blessure de René j’ai vu une équipe très moyenne”.
René Girard : “On a été emportés par un ouragan. Mangés par l’évènement face à de grands joueurs, une très grande équipe, avec toutes les ficelles du football italien très truqueur”.

Alain Giresse : “La Juve avait toute la panoplie de l’expérience. Des qualités techniques, tactiques et toutes les données psychologiques pour faire pencher la balance, des fautes, de l’intox, du vice, un côté hautain… sans trembler. Ça peut déstabiliser”.

Bernard Michelena : “Ils étaient nettement supérieurs. Nos joueurs avaient toujours cette intelligence de jeu, mais une composante n’a pas fonctionné, l’émotivité. Ce match a été le prix à payer pour découvrir le très haut niveau mondial”.

 

Pour finir par Michel Platini : “Quand je suis plutôt bon, c’est qu’il n’y a pas de marquage et quand je suis plutôt pas bon, c’est qu’il y a un marquage. On raconte toujours ça après”.