Gernot Rohr a témoigné d’un souvenir bordelais, cette rencontre remportée face à Milan. Dans un dossier France Football, il raconte sa manière de coacher/parler à ses joueurs dans des circonstances précises, et plus précisément dans un match aussi important que celui-ci.

 

« Je tenais à ce que mon discours soit essentiellement tactique car, vu l’importance du match, il n’y avait pas besoin de jouer la carte de l’émotion pour leur filer un supplément d’adrénaline. Et, comme ils y croyaient dur comme fer avec le but de Tholot en première période, il n’y avait pas besoin non plus de les convaincre que c’était possible. Il fallait surtout que l’équipe garde son sang froid […] J’avais utilisé la longueur de l’interminable tunnel de Chaban-Delmas pour bien penser à ce que j’allais dire. Au bout de trois, quatre minutes, j’explique : ‘Les gars, on est vraiment sur la bonne voie, mais le plus dur reste à faire : marquer encore au moins un but. Pour cela, il va falloir faire encore mieux, notamment sur le plan tactique. Ils ont deux attaquants, on va donc laisser trois défenseurs et faire monter Liza au milieu’ ». Ajoutant ensuite « Il fallait que ça paraisse simple pour qu’ils restent confiants dans le fait qu’ils étaient tout près de la vérité. Les derniers mots que j’ai eus ? ‘Soyez tout de suite concernés en seconde période. Tout de suite ! Car ça va partir très vite’ ».

 

Il lâcha enfin un dernier mot à un certain Zinedine Zidane… « J’ai dit à Zinedine Zidane, juste avant de partir, qu’il ne sorte du vestiaire : ‘Allez Zizou, prends ça en main !’. Ça suffisait. Je savais qu’il allait nous sortir quelque chose de grand. Et il l’a fait ».

 

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