Willy Sagnol est ambitieux et souhaite secouer un peu le douillet cocon bordelais, comme il l’a révélé dans l’Equipe de ce dimanche : “C’est un club sain, calme mais je pense qu’une partie du groupe était dans un certain confort depuis un moment. Un joueur qui reste dix ans au Bayern ou à Madrid aura chaque année 100% de motivation par les objectifs du club. A Bordeaux, ça a pu être plus compliqué après le titre de 2009. Les moyens du club et les ambitions des joueurs n’étaient peut-être pas toujours en adéquation.”

 

Il veut casser cette image qui a vu tant de coachs se heurter au confort bordelais : “Si je commence à être fataliste au bout de huit mois, je ne vais pas durer longtemps. Moi, tant que je suis heureux à un endroit, je veux y rester le plus longtemps possible. Aujourd’hui, le fait d’essayer me rend heureux. Je veux continuer à essayer de changer certaines habitudes de travail. C’est mon job.”

 

Afin de réveiller tout ce beau monde, Sagnol nous donne plus de détails sur sa volonté de rajouter une séance physique le mercredi : “Je l’avais planifiée pour novembre mais la problématique d’effectif était telle qu’on ne pouvait plus se permettre de blessés. Un joueur de foot ne fait pas les trois-huit, il doit être capable de tirer sur la machine chaque jour. Ma réflexion est que plus on s’entraîne dur, moins les matches sont durs. La désapprobation initiale des joueurs s’est transformée en : ‘Finalement, on en a besoin.’ En Allemagne, cette donnée est culturelle. En France, on n’est plus sur le jeu, la tactique, l’analyse.”

 

Retranscription Girondins4Ever