Saveljic et la “salope milanaise”

     Nisa Saveljic

     

    Dans une page qui lui était dédiée hier dans L’Equipe, Nisa Saveljic a raconté son plus gros fou rire en club. C’était aux Girondins de Bordeaux, dans une scène cocasse avec Michel Pavon.

     

     « Je m’en souviens bien parce que tout le monde se foutait de ma gueule ! (rires) A l’époque, Canal + mettait parfois un micro sur un joueur pour montrer comment se passaient les causeries, etc. Ce jour-là, Michel Pavon faisait l’échauffement et il avait un de ces micros mais je ne le savais pas. Avant le match, il m’a donné plein de consignes. Il était tellement concentré qu’il me disait plein de trucs à toute vitesse. Moi je disais ‘oui, oui, oui’, mais avec son accent du sud, je n’ai rien compris. Quand on a revu la séquence pendant la semaine, tout le monde se pissait dessus ».

     

    Michel Pavon, qui était son capitaine aux Girondins, n’avaient pas la réputation d’être un grand marrant. “C’est un super mec mais, même s’il lui arrivait de rigoler de temps en temps, il n’était jamais content, toujours boudeur. Tous les matins, c’est toujours lui qui nous recadrait alors qu’on essayait de se marrer. C’était un vrai leader, quoi, il jouait son rôle de capitaine”.

     

    Fort heureusement, il y avait des blagueurs dans l’équipe pour compenser. « A Bordeaux, j’ai connu une belle brochette de chambreurs. Laslandes, Papin, Grenet, Dugarry… Ils se moquaient de mon accent. Un jour, au restaurant, je voulais une escalope milanaise. Lilian m’avait dit de commander une ‘salope milanaise’, tout le monde était plié. Une autre fois, avant un match contre Auxerre, Papin dit à table : ‘Eh les gars, vous avez vu ce que dit Guivarc’h ? Le journaliste lui a demandé ce qu’il en pensait et il a dit Saveljic ? Connais pas’. Pendant tout le match, j’ai donné des coups à Guivarc’h, il n’a pas touché un ballon. A la fin je lui dis : ‘Alors, tu connais, maintenant, Saveljic ?’ Il m’a regardé avec de grands yeux, il ne comprenait rien ! Quand Papin m’a avoué que c’était une blague, j’étais furieux… »

     

    Retranscription Girondins4ever de L’Equipe