J.Carrasso : “Plus le petit frère de Cédric”
Durant les fêtes, Le Parisien réalise des portraits de frères de joueurs. Aujourd’hui, c’est Johann Carrasso, petit frère de Cédric, qui est à l’honneur.
Cédric n’était pas le modèle de Johann à ses débuts. Les deux frangins vénéraient plutôt un autre grand gardien français : “Ce n’était pas mon modèle à ce moment-là. Lui comme moi, on se prenait pour Barthez. Ensuite, je me suis calé sur sa progression. Quand il a débuté en équipe première à Marseille, je rentrais au centre de formation de Montpellier.”
Porter le nom de Carrasso fut difficile à ses débuts : “Cela a d’abord été un inconvénient avant de devenir un avantage. Au début de ma carrière, cela a été un inconvénient. Parce qu’il y avait une comparaison logique avec Cédric. C’était normal. Et j’ai aussi entendu des discours comme : ‘Il est là parce que c’est le frère de…’ Cela venait surtout de joueurs, plus que d’éducateurs. On ne me l’a pas dit en direct mais je le comprenais à certains regards… C’était un peu pesant. Quand j’ai signé mon premier contrat professionnel vers 18 ans, là, c’est devenu un atout. L’expérience de mon aîné m’a alors énormément servi.”
Cédric fut le premier conseiller de son petit frère : “Il m’a d’abord conseillé sur tout ce qui se passe en dehors du football. Il me fallait un agent et il m’a expliqué que le sien était très bien (NDLR : Stéphane Courbis). Et je l’ai donc engagé aussi […] Cédric m’a dit que le principal, c’était de jouer le plus possible. C’est pour cela que j’ai effectué des choix de carrière qui ont pu surprendre parfois. Notamment quand j’ai accepté de jouer en National avec Metz.”
Même si leur carrière sera forcément différente, il restera fier de leur fratrie : “Je ne suis plus le petit frère de Cédric mais j’ai ma propre carrière. Elle sera plus ou moins belle que la sienne. Je ne me dis surtout pas : ‘Il en était où Cedric à mon âge ?’ Ce qui compte, c’est que je suis fier de nous deux.”
Se voit-il jouer avec son frère dans un club ? : “C’est drôle car, il y a quelque temps, Cédric m’a dit : ‘Un jour, je serai ta doublure !’ Cela peut se faire mais on n’en est pas là car on veut jouer tous les deux. Et, frère ou pas frère, je ne lui céderai pas ma place !”