Règlement de compte avec Sagnol sur l’E21 ?

    Encore un débat sur les propos de Sagnol sur l’Equipe 21 ce soir, ainsi que les larmes du week-end. En écoutant l’échange, on se demande s’il n’y a pas un petit règlement de compte entre les journalistes et Willy Sagnol avec cette affaire qui a pris des proportions excessives.

     

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    Voici la retranscription des échanges. Les journalistes reconnaissent le côté émouvant de la scène entre les joueurs et son entraîneur, même s’il ne faut pas trop en faire. Par contre, certains jugent sa conférence de presse d’explication de jeudi ratée, et ils en profitent pour régler quelques comptes avec lui. A lire entre les lignes…

     

    Patrick Lemoine : “Moi l’image du week-end, c’est Diabaté, venant sur Sagnol. C’est de la classe.”

     

    Didier Roustan : “Juste une petite parenthèse. Diabaté à la mi-temps il se fait interviewer, il dit que ça n’a rien à voir avec ce qu’il s’est passé. C’était pour partager le but comme il le fait très souvent, et ce 2-0 dans un match finalement qui est un peu bizarre où même s’ils mènent un à zéro… Malheureusement pour l’histoire, c’est pas pour ça qu’il y est allé. Sinon c’était classe. De toute manière avant le match, Sagnol, tu le vois, il a fait nuit blanche pendant trois nuits. Il est au bord … il en faut peu pour qu’il craque.”

     

    Damien Degorre : “Il était quand même dans un tourbillon médiatique qu’il a lui-même provoqué. C’est pour ça que les conséquences de ses déclarations, qu’il les assume, c’est beau, oui, je ne sais pas si c’est beau… C’est émouvant… Oui voilà mais rien de plus.”

     

    Patrick Lemoine : “Lorsqu’il fait la conférence de presse pour s’excuser, il se trompe encore. Il se trompe lorsqu’il dit : ‘Moi je parlais d’un point de vue uniquement sportif et non pas politique ou social’. Sa remarque, c’est sous-entendu que ceux qui ont repris ça c’est pour faire de la politique. Non ceux qui ont repris ça c’est uniquement par bons sens. Là il se trompe encore.”

     

    Didier Roustan : “La conférence n’était pas bonne mais on ne va pas y passer la nuit non plus.”

     

    Jean-Michel Rouet : “On est passé en une petite semaine de l’affreux raciste Sagnol à l’homme au grand coeur, tout ça est très très excessif, d’un côté comme de l’autre.”

     

    Puis l’échange tourne autour d’une conséquence de cette victoire sur le vestiaire bordelais :

     

    Dominique Séverac : “Diabaté qui ne joue pas tellement ces derniers temps peut se dire ‘Moi je suis franco-malien, est-ce qu’il n’a pas décrit un petit peu ce que je suis, pourquoi je ne jouais plus, est-ce qu’il n’a pas des stéréotypes dans la tête par rapport à mon jeu alors que l’an dernier je claquais sous Gillot. Non je pense que forcément, inconsciemment, les joueurs africains de Bordeaux, et il y en a quelques uns, vont se poser des questions sur leur temps de jeu, parfois. Ca peut ressouder le vestiaire mais ça peut aussi créer des gamberges.”

     

    Damien Degorre : “Je n’avais pas le sentiment que le vestiaire de Bordeaux est fissuré.”

     

    Patrick Lemoine : “On n’est pas objectif. J’ai souvenir de Sagnol au mois d’août disant : ‘Vous les journalistes ce que vous dites ça ne m’intéresse pas. Vous n’avez pas les capacités pour juger.'”

     

    Didier Roustan : “En trois mois, il a fait une belle série avec les journalistes. Pareil pour ses remarques sur Bielsa, quand il a dit : ‘Oui il fait si, il fait ça…'”

     

    Retranscription Girondins4Ever