Roustan : “Un mec qui a fait trois nuits blanches”

    Pour Didier Roustan, intervenant lors de l’émission sur l’Equipe 21 du samedi soir, le club des Girondins n’a pas bien réagi au début de la polémique. De plus, il comprend la réaction de Pape Diouf mais n’ai pas bien compris les propos de Planus, hier après le match.

     

    roustan

     

    Il défend tout d’abord la position de Pape Diouf :

    Diouf a peut-être réagi en tant que personne noire qui a été blessée. Il se trouve qu’à notre époque encore, on est dans des clichés, le noir est comme ci, l’autre est comme ça… Peut-être que sa réaction et ce qu’il envisage sont démesurés. Mais Pape est un révolutionnaire, il est comme ça, on le connait aussi.”

     

    Il estime que le club des Girondisn aurait dû être plus présent pour désamorcer la polémique dès le lendemain de l’interview :

    “Un pardon avec les larmes ? Je pense surtout que Sagnol est un être humain, c’est quelqu’un qui d’extérieur paraît un peu ‘Moi je sais, moi ceci, c’est comme ça, c’est tranché, c’est boom boom.’ Ca va aussi un peu avec son discours, qui est maladroit évidemment. Mais après, ce qui est terrible, c’est qu’autour de lui, il y a d’autres gens, il n’est pas tout seul, il y a un club, il y a des gens qui ne sont pas cons, Nicolas De Tavernost, M.Triaud qui ne sont pas des demeurés. Ces gens ne réalisent pas que : ‘Oh là, Willy, là c’est mal passé…’ Si lui répond ‘Ben quoi, ils comprennent pas, c’est des cons ces journalistes’, ‘Oui enfin là tu es gentil mais demain on va faire une conférence de presse, tu vas t’expliquer’… On n’en n’arrive pas là. Après je pense qu’il est touché par des anciens frères d’armes qui l’ont aussi attaqué.”

     

    Sagnol est pour lui un homme très touché :

    “Tu le vois en début de match, c’est un mec qui a fait trois nuits blanches. Il est sous champignons hallucinogènes, il a des yeux…”

     

    Il parle ensuite des jeunes joueurs africains, évoqués par Laurent dans l’affaire des quotas :

    “Pour Laurent Blanc c’est encore pire.  Les jeunes, il se trouvent, c’est peut-être raciste ce que je vais dire mais d’une manière générale ils ont une formation physique… A 14, 15 ans, ce sont déjà des hommes, sensiblement. Et comme dans les équipes de jeunes, tu veux gagner, gagner… Même s’il est moyen techniquement, le physique fait, là, la différence. Mais Blanc ne voulait pas dire…”

     

    Il n’a pas vraiment apprécié les propos de Planus, qui critique le milieu du football :

    Le discours de Planus est à double tranchant, c’est confus. J’en ai compris que les gens, ils ont une telle idée du milieu du football que tout de suite tu tapes sur le football. C’est confus ces propos de Planus. Mais dans les gens qui ont critiqué Sagnol, il y avait aussi des gens du milieu du football. Antoine (Kombouaré), Lilian (Thuram), Pape (Diouf), ils ont peut-être une sensibilité exacerbée par rapport à ça.”

     

    Enfin, il aurait aimé que Diabaté dise clairement qu’il venait soutenir son entraîneur, lors de son geste après le but :

    “Pour que l’histoire soit complètement belle, aurait-il fallu que Diabaté vienne voir Sagnol histoire de montrer que c’était par rapport à tout ça. Mais l’interview d’après, il dit ‘Non non ça n’a rien à voir, moi quand je fête un but, c’est comme ça, ça nous délivrait.’ C’est dommage.”

     

     

    Retranscription Girondins4Ever