Le derby, un match lambda ?

    Nicolas Pallois but Toulouse

     
    Depuis quelques années maintenant, l’engouement autour du seul derby du sud-ouest semble s’être évaporé.
    L’Equipe a demandé leurs avis à quelques protagonistes, pour savoir ce qu’ils en pensaient.
     
    Premier à répondre, le serbe du Téfécé, Uros Spajic qui a connu les duels entre l’Étoile Rouge et le Partizan Belgrade en Serbie : “Attention, c’est un derby. Je pensais que ce serait beaucoup plus chaud que cela ne l’a été. C’est comme ça ici, il faut le respecter. Mais quand je compare Étoile Rouge-Partizan Belgrade, ce n’est pas du tout un derby (rires). »
     
    Pour Gernot Rhor : « Le stade était toujours plein, il y avait 30 000 à 35 000 personnes à chaque fois, toute la région venait, et il y avait une grosse ambiance au stade avec des bandas. Pour le match contre Toulouse, Aimé Jacquet nous mettait au vert et Claude Bez nous mettait de grosses primes (rires). Il fallait avoir la suprématie régionale. Je me souviens que c’étaient des matches spectaculaires, intenses, avec un gros pressing. »
     
    Et Yannick Stopyra de surenchérir : « En partant à Bordeaux, je m’étais fait casser le pare-brise par les supporters et, lors du premier match, Pascal m’avait attrapé et avait été expulsé. Il y avait vraiment une ferveur et une tension autour de ce match. »
     
    Le joueur toulousain, Jean-Daniel Akpa Akpro, lui estime que c’est toujours un rendez-vous important : « Ça représente toujours quelque chose. Quand on était petit, quand on jouait Bordeaux, on était remonté comme des piles. En 16 ans, c’est même parti en bagarre générale. Ça diminue un petit peu en pro. Mais, moi, je suis né à Toulouse, et Bordeaux, ça reste la ville la plus riche (sourire). Il faut toujours montrer qu’on est plus fort qu’eux. »
     
    Et Yannick Stopyra de conclure : « Quand le Bordeaux de l’époque venait au Stadium, c’est comme si aujourd’hui le PSG jouait. Il n’y avait que des internationaux français ».

     

    Retranscription Girondins4Ever