[Stade] Le naming et le PPP en questions

    Le contrat de PPP (Partenariat Public-Privé) fait de plus en plus parler en France. Cette formule juridique, issue de Grande Bretagne depuis une dizaine d’années, a été utilisée notamment pour la construction des nouveaux stades de football. Les détracteurs sont nombreux, dénonçant l’épée de Damoclès qui pourrait s’abattre sur les contribuables en cas de difficultés sportives et financières du club résidant.

     

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    Sur le site des Echos, un nouvel article sur ce dossier est consacré, avec des témoignages notamment de Matthieu Rouveyre ou de Thierry Guichard concernant Bordeaux.

     

    Pour l’élu socialiste de Bordeaux : « La magie du PPP, c’est ça : les pouvoirs publics financent l’intégralité de l’investissement, mais c’est le constructeur qui en est le propriétaire jusqu’au terme du contrat […] Au moment de l’analyse des offres, où l’on note tous les critères, l’opposition n’a pas accès à la commission de discussion, contrairement à tous les autres types de marchés : la loi nous a oubliés ! »

     

    Thierry Guichard, le chef de projet du nouveau stade, rappelle qu’Alain Juppé, le maire de Bordeaux, n’était pas un grand partisan du projet : « Alain Juppé, qui n’était pas un forcené de la construction d’un nouveau stade, a refusé dès le début d’assurer tout ou partie du risque sportif. Que les Girondins évoluent en L1 ou en L2, ils paieront exactement le même loyer de 3,85 millions par an, et il n’y a pas non plus d’ajustement s’ils jouent une coupe d’Europe. Par ailleurs, M6, l’actionnaire du club, apportera, en plus de son loyer, un droit d’entrée de 20 millions d’euros en cash à la mise à disposition du stade, une disposition que je n’ai vue nulle part ailleurs. Et la chaîne a signé en plus une lettre d’intention pour garantir les loyers ».

     

    Enfin, concernant le naming, l’opérateur Vinci-Fayat est toujours à la recherche d’un partenaire qui souhaiterait s’acquitter d’une somme importante pour voir son nom accolé à celui de l’enceinte sportive girondine. Lille n’a pas réussi dans cette entreprise et Marseille semble également sans nouvelle d’Orange, qui aurait pu devenir le namer du nouveau Vélodrome. Il semblerait que l’échec retentissant de la MMA-Arena, sans club résidant en Ligue 1, ait refroidi les futurs sponsors.