Deveseleer : « Bordeaux a participé à l’indice »

     Club House - Alain Deveseleer

     

     

    L’indice UEFA est au centre des débats depuis plusieurs semaines et les performances en demi-teinte des clubs français en Coupe d’Europe, désormais dépassés par la Russie. Afin d’expliquer ce recul, les dirigeants bordelais n’hésitent pas à pointer du doigt certains avantages fiscaux et réglementaires de ces pays, que ce soit la Russie, mais surtout le Portugal. Pour ces derniers, le recours aux fonds d’investissement, déjà critiqué par Jean-Louis Triaud, est de nouveau mis en avant par Alain Deveseleer sur le plateau du Club House, l’émission de Girondins Tv :

     

    « Aujourd’hui, les deux pays qui sont passés devant la France, enfin qui rivalisent avec la France sur l’indice européen, sont le Portugal et la Russie. Je n’ai pas envie de m’appesantir sur la fiscalité russe, et sur les habitudes et usages en Russie, les modes de rémunération des joueurs sont quand même peu contrôlés pour dire ça pudiquement. Pour le Portugal le problème est surement différent. Il n’est pas une nation économique plus forte mais bénéficie de ce qu’on appelle le TPO, c’est-à-dire la capacité que ces clubs peuvent avoir de ne pas investir sur les joueurs, mais d’ouvrir leur porte à des investisseurs qui viennent en pépinière d’excellentes stars. Ce sont des fonds d’investissement qui repèrent de très jeunes talents qui les font progresser dans les clubs européens, dont ils détiennent une part importante, et ces fonds ont leur mot à dire dans un transfert ultérieur. »

     

    Pourtant, la position du directeur général des Girondins ne semble pas totalement fermée, bien au contraire : « La position de Bordeaux commence à être plus ouverte qu’auparavant. Jusqu’à présent, l’UEFA voulait interdire ce système et nous pensons aussi que l’interdire est la meilleure des positions. Mais si demain on l’interdit, le football n’existe plus, le football italien quasiment plus, et le football espagnol va en prendre un sacré coup. Au regard des risques que prendrait l’UEFA, j’ai la crainte qu’elle fasse marche arrière. Si le TPO doit devenir un élément essentiel des clubs, autant l’anticiper nous, de notre côté, en héritant peut-être de trois, quatre ou cinq talents internationaux qui seraient amenés par ces fonds-là. Aujourd’hui, la réflexion est là. »

     

    A l’image de Jean-Michel Aulas la semaine dernière, Alain Deveseleer défend les intérêts du club bordelais, et notamment son apport à l’indice Uefa depuis de nombreuses années, comme ce fut le cas en 2010 avec ce quart de finale de Ligue des Champions : « Bordeaux fait partie des clubs qui ont participé à l’indice. Le calcul de l’indice se faisant sur cinq ans, on a encore dans nos comptes UEFA le quart de finale de Ligue des Champions. Pour la même saison la demi-finale de l’Olympique Lyonnais. On est plutôt un des clubs qui a participé aux compétitions européennes ces dernières saisons. »

     

     

    Retranscription par Girondins4ever