Dans son édition parue dimanche, le quotidien l’Equipe réalisait une interview de Jérémie Janot, l’ancien gardien emblématique de l’AS Saint-Etienne. Au cours de cet entretien, il réaffirme tout le bien qu’il pense de Cédric Carrasso :

 

« Je trouve aussi son frère, Cédric, ultra affûté pour cette reprise. On ne parle pas assez de lui. Comme ça fait longtemps maintenant qu’il joue à Bordeaux (depuis 2009) et que tout le monde sait qu’il est bon, ce qu’il accomplit est entré dans l’ordre des choses. Et Carrasso va davantage faire le buzz quand ça se passe malheureusement moins bien pour lui. C’est pareil pour Steve Mandanda. Les gens se demandent ce qu’il lui est arrivé l’an passé à Marseille. Ils oublient que quand tu es bon pendant trois cents matches, tu peux être moins bien sur quatre ou cinq. Ça, c’est le syndrome du gardien qui reste longtemps dans un club. T’es bon ? C’est normal. T’es moins bien ? Tu vieillis. Au bout d’un moment, les gens oublient tes qualités et ne voient plus que tes défauts. »

 

 

Fort de sa longue carrière en Ligue 1, Jérémie Janot garde également quelques souvenirs d’anciens bordelais, et raconte notamment que le plus beau but qu’il a encaissé lors de sa carrière est l’œuvre de Jean-Claude Darcheville quand ce dernier jouait sous les couleurs girondines : “Un missile des trente mètres en pleine lucarne de Jean-Claude Darcheville, à Bordeaux (0-2, le 12 mars 2005). Pas arrêtable. Je n’ai d’ailleurs pas bougé.”

 

 

 

 

 

Enfin, Jérémie Janot devait mentionner le joueur le plus fort avec lequel il a évolué. Et il s’agit tout simplement de Pascal Feindouno. « Un génie. Il avait tout : la classe, l’endurance, la technique, la joie de vivre, le sens du but et de la passe. Après un match amical face au Barça (2-1, le 3 septembre 2005), Frank Rijkaard, l’entraîneur catalan, a dit à Élie Baup : « On veut vous voir pour votre numéro 10. » Rijkaard avait Ronaldinho mais il avait fantasmé sur Feindouno. »