François Grenet a pour particularité de connaitre les deux clubs qui vont s’affronter pour le compte de la troisième journée de Ligue 1, Nice et Bordeaux. Le latéral a brillé et connu ses meilleures heures avec les Girondins, mais c’est à Nice qu’il a fini sa carrière. Cela dit, à la fin de son contrat, il fit comme beaucoup d’anciens bordelais cette saison ; s’entrainer avec la CFA. Le joueur eut une proposition de Niort, qu’il décline finalement, ayant pris conscience qu’il n’avait plus envie de jouer “J’ai continué à m’entretenir avec la CFA des Girondins sous la houlette de Patrick Battiston. Je faisais ça au cas où un club ait besoin mais je n’avais pas envie à tout prix de continuer ma carrière. Au mois de décembre 2006, je reçois un coup de fil de Philippe Hinschberger qui était alors entraîneur de Niort, en Ligue 2. Mais cette proposition a été un déclic pour moi dans le sens où je n’avais plus envie. Je l’ai quand même remercié pour sa demande parce que c’est rare qu’un joueur ait encore des propositions. Mais je n’avais pas envie de tricher. Je ne l’ai jamais fait durant ma carrière et c’est ma fierté”. Aujourd’hui dans les milieu des assurances, il avoue avoir quand même connu quelques difficultés à “faire le deuil de sa carrière”, de ses propres mots.

 

Vint le moment de se remémorer son passage à Bordeaux, “les plus belles que j’ai pu vivre” avec une finale de Coupe d’Europe en 1996 et une saison “paradoxale”, un titre de Champion de France en 1999, “une saison où on avait tout. De l’état d’esprit de chacun à l’ambiance, on s’était vraiment régalés”. Pourtant, il gardera quelques regrets. “Ce que je regrette, c’est la fin de ces années bordelaises. Je ne l’ai jamais vraiment digéré parce que ça s’est mal passé. Physiquement, mentalement, tout est lié et c’est peut-être pour ça que j’ai connu des blessures. Quand je joue avec Rennes et Nice, je ne suis pas trop mal mais je suis encore frustré. Je ne retrouve pas cette constance… Mais Bordeaux, ça reste génial parce que tout ce que tu souhaites vivre en tant que footballeur, je l’ai vécu”.

 

Ce n’est pas pour autant qu’il n’aime plus Bordeaux, qui reste “comme sa deuxième maison, j’ai l’impression d’être chez moi”. Et sur l’entraineur en place, Willy Sagnol, il a la même impression que les supporters et les joueurs, “que ça a donné un coup de fouet à tout le monde”. De toute façon, peu importe l’entraineur, son pronostic va pour Bordeaux, “c’est le cœur qui parle”. Cela n’empêchera pas cela dit Nice “d’emmerder cette équipe girondine”, et l’ancien bordelais voit donc un 2-2, “et tout le monde est content”.

 

L’intégralité de l’interview sur le site officiel de l’OGC Nice ICI