Sagnol : « Plasil était au-delà de la douleur »

    Willy Sagnol

     

     

    Mal embarqué à la mi-temps de la rencontre face à l’AS Monaco, Willy Sagnol a procédé à un changement de joueur et de schéma tactique au retour des vestiaires, lui permettant de retrouver la mainmise sur le match et ainsi renverser la situation. L’entraîneur bordelais a décidé de revenir à un schéma plus classique, sacrifiant alors l’un des deux attaquants, Cheick Diabaté. Au cours de la conférence de presse d’après-match, le coach des Girondins s’est expliqué concernant sa sortie de la pelouse, et a tenu à noter l’importance du travail de l’attaquant malien en première période.

     

    « On sait très bien que Cheick Diabaté n’a pas quatre-vingt-dix minutes dans les jambes. Il n’a pas eu de préparation athlétique et a fait un peu de travail seul. Je ne vais pas dire qu’on l’a forcé à revenir, mais on lui a dit qu’on avait clairement besoin de lui. Donc on a fait un choix, peut-être à son détriment, pendant la préparation, c’est-à-dire de le réintégrer le plus rapidement possible dans l’équipe. Mais Cheick est un joueur de Bordeaux, comme Emiliano, et le travail de Cheick en première période a forcément eu un impact sur la deuxième mi-temps. Se coltiner Diabaté sur le paletot durant quarante-cinq minutes, ça laisse des traces. En deuxième période, on a vu que la défense centrale de Monaco commençait à faiblir, nous permettant d’exploiter la puissance de Sala ou la vitesse de Maurice-Belay et Rolan. »

     

     

    Incertain cette semaine à cause d’une blessure contractée à Montpellier, Jaroslav Plasil a débuté ce match sur le banc de touche, avant de profiter de la sortie de Diabaté pour fouler la pelouse de Chaban-Delmas. Pourquoi ne pas avoir choisi alors de titulariser l’international tchèque dès le coup d’envoi ? Willy Sagnol en a donné les raisons, et en a également profité pour rendre hommage à son joueur.

     

    « En deuxième mi-temps, on a fait rentrer Jaro Plasil, tout simplement parce qu’il marchait encore avec des béquilles il y a 48 heures. Il n’avait pas 90 minutes dans les jambes, c’est impossible. D’ailleurs, il faut savoir tirer des coups de chapeau à ce genre de joueurs aussi, parce qu’il était au delà de la douleur. On va encore gérer son cas cette semaine en espérant qu’il soit présent le week-end prochain, parce qu’on voit qu’un Jaro Plasil a quand même une qualité technique et une vision du jeu qui aiderait n’importe quelle équipe de Ligue 1. »

     

     

    Cette gestion de groupe, l’entraîneur bordelais l’applique également aux jeunes éléments du groupe professionnel, et n’a pas manqué de mentionner les prestations de Clément Badin et Thomas Touré avec l’équipe réserve hier après-midi.

     

    « Il faut. Il y a des jeunes dans l’effectif. Ils ne sont pas uniquement là pour s’entraîner et faire les sparring-partners dans la semaine. Il faut aussi leur donner du temps de jeu, parce que sans çà, il n’y aura pas de progression. Aujourd’hui, nous avions Clément Badin et Thomas Touré qui ont joué avec la CFA cette après-midi et qui ont fait un excellent match. Donc ils ont emmagasiné un peu de temps de jeu. De toute façon, nous savons très bien que nous ne ferons pas la saison à quinze ou seize joueurs mais à vingt-cinq. »

     

     

    Retranscription par Girondins4ever