Gillot : “Trois ans, c’est long, quand même”

     

    En conférence d’avant Monaco (que vous pouvez suivre en intégralité ci-dessous grâce à GirondinsTV), Francis Gillot continue de se confier devant les médias. Le coach bordelais apporte son regard sur son métier, qui s’annonce être plus difficile qu’on ne le pense.

     

    “Si on est manager oui, si on n’est pas manager, c’est compliqué. On est trop dépendant du recrutement, du Président, de choses qu’on ne maitrise pas et qui parfois peuvent déraper. Aujourd’hui, il n’y a pas beaucoup de managers en France. Je suis quand même assez étonné des garçons qui démarrent leur carrière, qui au bout de trois ans ont un ras le bol, ont des problèmes familiaux… Au bout de trois ans, quand j’ai démarré, on était encore en position de force, on avait encore toutes nos forces. Et aujourd’hui, ça devient très épuisant de faire trois ans, même quand on démarre dans le métier. Je pense que les entraineurs vont partir de plus en plus vite. Moi, j’ai fait trois clubs, je suis toujours parti un an avant la fin de mon contrat. J’ai commencé en 2005, donc c’était déjà vrai à l’époque […] Par rapport à la mentalité des joueurs, c’est plus difficile, parce qu’on a des paramètres qu’on ne maitrise pas. Après on l’accepte, ou pas […] Un entraineur qui fait trois ans, sans se faire virer, c’est pas mal. Trois ans, c’est long, quand même”.

     

    Et pour ceux qui se demandent pourquoi Francis Gillot n’a pas tapé du poing sur la table comme un certain Laurent Blanc concernant les transferts, voici sa réponse.

     

    “Je connaissais les règles du jeu. Je ne me suis jamais plaint de ne pas avoir de joueurs. A partir du moment où on n’est pas manager, on accepte l’effectif qu’on a à disposition. Si on n’accepte pas, on s’en va. Je ne me suis jamais plaint qu’on avait vendu tel ou tel joueur, qu’on n’avait pas pris tel ou tel. Un entraineur fait le maximum avec son effectif. Si ça marche tant mieux, si ça ne marche pas il s’en va”.

     

     


    Coach Francis en conf' avant Monaco par Girondins