Trésor : “Avant, un vrai dialogue avec les pros”

    Marius Trésor est également revenu, dans sa chronique hebdomadaire sur Gold FM, sur les grandes difficultés de la CFA dans son championnat et sur les mentalités entre les professionnels (staff, joueurs) et la réserve qui ont bien changé depuis son époque de joueur.

     

     

    Vous allez le lire mais le courant entre Francis Gillot et les entraineurs de la réserve ne passe décidément plus. Mais comme le précise avec ironie Alain Bauderon : “Vous ne pouvez rien dire cette année…mais vous le direz l’année prochaine.”

     

    “On aimerait rester en CFA. Ça ne veut rien dire si on descend en CFA 2, on peut sortir des bons jeunes. Il n’y a pas énormément d’écart. L’année où on est champion en 2009, la CFA descend, même s’il s’agit de circonstances distinctes (avec huit points sur tapis verts de perdus). Toulouse est en CFA 2 depuis des années mais ça ne les empêche pas de sortir des joueurs. Pour le standing club, il vaut mieux être en CFA.

     

    Le PSG qui domine le championnat est aux portes de la descente avec sa réserve. Peut-être que les staffs ne font pas vraiment la différence ou les joueurs pros qui descendent en CFA ne jouent pas vraiment le jeu. Pour eux, descendre en CFA… Avant, il y avait la troisième division. Il y avait entre l’entraineur de la réserve et celui des pro un vrai dialogue pour essayer de dire “Je t’envoie un tel, un tel et un tel mais le lendemain tu me dis comment ils ont été”. Mais maintenant…

     

    Tu as des joueurs qui signent dans des clubs qui disent : “Pas question de jouer avec la réserve”. Ce n’est pas normal mais à partir du moment où on accepte pour certains, ça fait boule de neige

     

    Quand tu prends la réserve des Girondins cette saison lorsque les pros sont descendus nous renforcer , on n’a pas gagné un seul match. Je dis aux joueurs : “Quand vous descendez en CFA, vous devez être des leaders pour les gamins, les tirer vers le haut. Les états d’âme, vous les laissez au vestiaire.” Mais pour faire changer les mentalités, c’est difficile.

     

    Du moment que le staff pro nous envoie des joueurs, tu es obligé de les faire jouer. Tu ne peux pas les refuser. Mais je ne pense pas que ce soit consciemment que les joueurs ne jouent pas le jeu. Ils font le minimum syndical.

     

    Parfois on t’envoie, comme contre Nantes ici récemment, deux arrières gauche que tu es obligé de faire jouer, sans Badin qui est conservé chez les pros et qui est une pièce maîtresse. Patrick (Battiston) avait mis d’abord Maxime Poundje en position de milieu gauche, qui a été catastrophique. On a été obligé de changer en cours de match mais Théo Pellenard n’a plus ses repères. Tu as un côté qui est presque mort.”

     

    Retranscription Girondins4ever