Planus : “Changer de philosophie ; un chantier !”

     

    En conférence de presse d’avant Rennes, Marc Planus a décri le problème de “jeu” de son équipe. Il assure que ce n’est pas dans la mentalité du club et du coach que d’en produire. Il donne ensuite des exemples d’autres équipes qui essayent ou ont essayé d’en produire. D’ailleurs, il insiste sur le fait que les supporters ne sont pas encore prêts, tout comme les journalistes, à voir l’équipe au Scapulaire prendre de nombreux buts à domicile, sous le couvert du jeu.

     

    “Malheureusement, ce n’est pas dans notre mentalité, dans celle du coach, du club. Mais le président essaye de nous libérer dans ce sens là. Après, il faudra l’assumer, car nous savons que vous serez les premiers sécateurs derrière tout çà. On ne va pas se voiler la face. En jouant quasiment tout pour l’attaque, il y a des équipes qui essayent de mettre çà en place, notamment Philippe Montanier à Rennes, dont la philosophie est d’attaquer énormément, Jean-Marc Furlan l’a eu également à Troyes et Strasbourg, des équipes qui jouaient très bien au ballon. J’ai connu des rencontres où Strasbourg jouait la quinzième ou seizième place, on prenait des leçons de football à domicile… On arrivait à gagner, mais on se faisait malmener tout le match. Mais il faut accepter d’en prendre deux ou trois à domicile. Je ne suis pas sûr que vous soyez prêts, nous non plus, et le public également. Peut être que si nous arrivions à le faire de manière plus mesurée, c’est ce qui est très difficile à obtenir, qu’on montre un peu plus de folie, et le public jouera peut-être le jeu en nous poussant, peut être que nous y arriverons. Changer de philosophie du jour au lendemain, c’est un chantier.”

     

    La comparaison de Francis Gillot avec d’autres entraineurs, comme Laurent Blanc, ne passe pas auprès du défenseur central bordelais. Ce dernier va d’ailleurs défendre ardemment le travail effectué par son supérieur, depuis son arrivée.

     

    “Laurent Blanc, quand il est arrivé, il a fait venir Alou Diarra, qui sortait d’une équipe qui avait joué la Ligue des Champions deux ans auparavant, qui l’avait loupé à la dernière journée, et qui avait gagné la Coupe de la Ligue. Attention, Francis Gillot n’est pas arrivé sur les mêmes bases. On a critiqué l’héritage de Laurent Blanc, si on devait critiquer celui sur lequel Francis Gillot est arrivé, ce qu’il a eu à côté, c’était Pompéï. Il faut faire attention. Ce n’est pas la même chose. Il faut être conscient. Le travail qui a été accompli depuis trois ans est sérieux; il s’agit de bonnes bases, sur lesquelles il faut s’appuyer. C’est sûr que nous manquons un peu de folie. Mais ce n’est pas que la responsabilité de l’entraîneur, mais aussi celle des joueurs, surtout des joueurs. C’est quelque chose qu’il faut travailler, ça ne vient pas du jour au lendemain. Mais j’espère, et le président est venu nous le dire ce matin: « Lâchez-vous », ça fait longtemps qu’il le dit, mais quand on regarde mathématiquement, nous sommes quasiment sauvés… on va essayer, mais ce n’est pas si évident que çà”.

     

    Retranscription Girondins4ever de GirondinsTV