Obra : “Quelque chose de malsain”

     

     

     

    Une nouvelle partie de l’interview interactive de Ludovic Obraniak est disponible sur le site officiel. Il revient notamment en grande partie sur la situation dans laquelle il se trouve avec sa sélection nationale :

     

    “En équipe nationale, je me sentais plutôt protégé jusqu’à la fin de l’euro 2012. J’appréciais beaucoup le coach Smuda. Nous avions un respect mutuel l’un envers l’autre. Il comptait beaucoup sur moi. Le président de la fédération a certes commis des erreurs mais il ne se permettait pas de juger en permanence les performances de l’équipe. Il était dans son rôle. Il faisait en sorte que tout se passe bien en dehors. Le problème, aujourd’hui, vient des nouveaux dirigeants. Ils ont choisi un entraîneur à leur image. Je ne pouvais pas tolérer qu’on me tape dessus constamment. A chaque fois que j’étais en Pologne, le même débat revenait tous les jours autour de mon cas. A un moment, j’ai craqué. J’ai essayé de leur en parler, mais rien n’a changé. Je ne voulais pas continuer comme cela. Pendant 4 ans, j’étais heureux de représenter mon pays, j’ai reçu un accueil incroyable par les supporters. J’ai vraiment pris énormément de plaisir à vivre cette expérience humaine. Ce n’était vraiment pas par opportunisme ou pour jouer des euros, comme certains le pense, que j’ai décidé de porter le maillot polonais. L’important pour moi, ce n’est pas les compétitions, c’est ce que je vis à l’intérieur. Bien sûr, j’étais très heureux de jouer l’Euro. Jouer pour l’équipe polonaise était l’occasion, pour moi, de rendre hommage à ma famille et de découvrir mes racines. Par la suite, cela a pris une direction qui ne me convenait pas, j’ai préféré arrêter.”

     

    Il laisse malgré tout une porte ouverte à un possible retour :

     

    “Oui. A partir du moment où les dirigeants seront respectueux à mon égard. C’est le plus important pour moi. Je n’ai vraiment pas aimé la manière dont certaines personnes m’ont traité. La fédération a appuyé mon dossier pour que je devienne international et aujourd’hui, il me pointe du doigt. Ils nous désignent Damien Perquis et moi comme les étrangers de services.  Ils répètent que nous sommes présents en équipe nationale uniquement pour valoriser notre carrière. Cela ne collait plus, j’ai préféré prendre mes distances. Je pense que j’ai bien fait, car cela commençait à peser sur l’équipe. Il y avait quelque chose de malsain. J’ai préféré stopper quitte à rater une coupe du monde.”