Bédouet : “Il a assumé sans problème”

     

    Après Marius Trésor, c’est à présent au tour d’Eric Bédouet de parler de Laurent Blanc dans France Football, avant le Trophée des Champions. Tout d’abord, sur sa personnalité: : « Arrogant, surement pas. Mais c’est vrai, Laurent est à la fois distant et proche. Froid d’aspect, aussi, à moins de très bien le connaitre. Il donne son avis. Si on lui demande, sinon… »

     

    Son passage à Bordeaux a été marquant pour l’entraineur physique des Girondins : « Ce qui m’a frappé, c’est la façon dont il s’y est pris pour s’imposer. Ce n’était pas facile car il débarquait dans son premier club, sans jamais avoir tenu ce rôle. Pourtant, je n’ai remarqué aucun balbutiement. Pas d’hésitation. Tout était clair dans son esprit. Bien sur, nous l’avons tous aidé, mais rapidement ç’a a été comme si on avait déjà passé beaucoup de temps ensemble. Laurent a une belle facilité d’adaptation ».

     

    Son expérience en tant que joueur a surement été importante dans sa réussite aux Girondins : « On le sentait totalement imprégné par son passage dans les grands clubs étrangers : à l’Inter, à Barcelone, à Manchester avec Ferguson, à qui il faisait régulièrement référence. Il a retenu les leçons. Comme le manager écossais, il connait les joueurs, sait tous ce qu’ils ressentent. Par exemple, il n’hésitait pas à accorder des jours de repos supplémentaires à certains quand il avait le sentiment que cela serait profitable à tout le monde. Il traduit parfaitement ce qu’il observe. Il sait que pour recevoir il faut donner. Laurent est quelqu’un de très humain. Il a du recul quand il parle, prend de la hauteur. Il savait élever la voix, mais ne s’est jamais déchiré. Il était mesuré, avec beaucoup de retenue. Avec beaucoup de classe aussi. C’est quelqu’un qui accepte les erreurs dans le jeu, que ce soit celles des arbitres ou celles des joueurs. Il n’aime pas qu’on évoque les autres en mal ».

     

    En ayant fait venir des joueurs pour de coquettes sommes, il aurait pu avoir la pression… Mais non : « Il a fait venir des joueurs, il avait la pression en imposant ses choix dans le recrutement. Diarra, Gourcuff, ça coutait. Il y avait une forte attente, très forte. Il a assumé, sans problème ! »

     

    France Football