Modeste : “Pas de dialogue avec le coach”
Anthony Modeste sera à Hoffenheim lundi pour régler les derniers détails avant de signer son contrat. Il s’est confié pour l’Equipe et n’épargne pas Francis Gillot (lire l’article).
Anthony Modeste, on vous annonce tout proche
d’Hoffenheim. Qu’en est-il ?
C’est en bonne voie. Les deux clubs sont déjà d’accord. J’ai
rendez-vous lundi là-bas. Si tout se passe bien, je signerai.
J’avais également des propositions d’autres clubs en France, mais
j’avais vraiment envie de découvrir la Bundesliga. Et puis,
Hoffenheim, ça fait trois ans qu’ils me suivent. A l’époque où j’ai
signé à Bordeaux, ils me voulaient déjà. Je préfère monter dans le
train aujourd’hui parce que je ne suis pas sûr qu’il repassera.
Jean-Louis Triaud avait pourtant récemment affirmé que vous
“l’intéressiez”…
C’est sûr, ça fait plaisir. Avec le président, on a un feeling
particulier, on s’entend bien, il y a toujours eu beaucoup de
respect entre nous. Mais je suis quelqu’un qui marche à l’affectif.
J’ai eu le coach d’Hoffenheim au téléphone et j’ai vraiment senti
son envie de me compter dans son effectif. Tout le contraire de
Bordeaux, finalement.
C’est à dire ?
Le président m’a dit que j’avais fait une bonne saison et
qu’apparemment, le coach comptait sur moi. Mais moi, “apparemment”,
ça ne me convient pas trop. Je ne peux pas me contenter d’un “je ne
sais pas” ou d’un “peut-être”. Comme ce n’était pas clair, j’ai
pris la décision moi-même.
Avez-vous l’impression de quitter Bordeaux sans finalement
avoir eu votre chance ?
Ma chance, je ne sais pas. La première saison, j’ai marqué 10 buts,
mais visiblement ce n’était pas suffisant puisque les critiques ont
continué. La deuxième année, le coach me bloque parce qu’il voulait
me faire jouer, mais à partir de décembre, ce n’est plus le cas et
je m’en vais à Backburn. Ensuite, il y a Bastia où j’ai vraiment
trouvé une famille. Là, je suis de retour à Bordeaux et on ne me
montre pas le désir de m’accueillir vraiment dans l’équipe. Moi je
ne suis pas quelqu’un qui fait des histoires, mais il était hors de
question de rester avec un coach qui ne me faisait pas
confiance.
En avez-vous discuté avec lui ?
Non. Avec lui, ça a toujours été très flou. Il n’y avait pas de
dialogue, rien du tout. Je n’en veux à personne, tu ne peux pas
plaire à tout le monde, mais des fois, un joueur mérite un peu plus
d’explications.
Votre première expérience à l’étranger ne s’était pas très
bien passé. Y avez-vous pensé avant de faire votre choix
?
Un petit peu, mais je me dis que toute expérience est bonne à
prendre. A la base, ma volonté était de rester au Sporting. Mais
économiquement, c’était compliqué pour eux. En tout cas, je
remercie tout le monde là-bas. Si je peux aller à Hoffenheim
aujourd’hui, c’est grâce à eux.