Sertic : “Rester à Bordeaux”

    Nous vous proposons une interview interactive de Gregory Sertic, le milieu bordelais a répondu sur le site officiel à des questions des supporters. Plusieurs sujets abordés : son entente avec ses coéquipiers, ses objectifs, le grand stade, son avenir, son pays d’origine… Bonne lecture !

     

     

     

     

    Avec quel joueur t’entends-tu le mieux dans le vestiaire ?

     

    “On a un petit groupe. Il y a Flo Marange et Carrass’ (Cédric Carrasso). Je m’entends également bien avec Marc Planus. Le plus proche de moi, c’est Flo (Florian Marange).”

     

    Quels sont tes objectifs personnels pour la saison prochaine ?

     

    “Devenir une pièce importante des Girondins en réalisant une très bonne saison. En plus, nous avons obtenu la qualification européenne en gagnant la Coupe de France. J’espère aussi augmenter mes statistiques. Je dois progresser sur ce point, marquer plus de buts. Etre plus décisif en général. Voilà mes objectifs.”

     

    Comment se fait-il que tu ne marques pas plus de buts alors que tu possèdes une bonne frappe. Cela aiderait l’équipe qui a des difficultés offensivement ?

     

    “Oui, c’est vrai. Je devrais plus souvent tenter ma chance de loin. Je pense avoir une bonne frappe. Ensuite, il y a une part de malchance. Parfois, c’est le poteau ou les gardiens qui font des parades pas possibles. Je travaille cela à l’entraînement. Un jour, ça va rentrer !”

     

    Que te manque-t-il encore dans ton évolution afin que tu deviennes un des grands joueurs des Girondins ?

     

    “Devenir un des grands joueurs de l’équipe (sourire)… Déjà, je vais essayer de lui apporter un maximum. Je commence à acquérir un peu d’expérience. J’ai progressé au niveau de l’agressivité défensive et cela me manquait. En me redescendant d’un cran sur le terrain, le coach m’a permis de m’aguerrir. Aujourd’hui, je suis plus un milieu défensif qu’offensif. D’ailleurs, ce n’était pas mon poste de prédilection. Je dois être encore plus constant et marquer des buts.

     

    Te projettes-tu à long terme à Bordeaux ?

     

    “Oui, bien sûr. Je suis bien ici. Le club me fait confiance, le coach également. Je me vois bien rester à Bordeaux.

     

    En ce moment, tu es plus utilisé en 6 devant la défense alors que tu avais débuté plus haut sur le terrain en 2009, où te sens-tu le plus à l’aise ?

     

    “Je me sens plus à l’aise un peu plus haut. En étant plus offensif, je suis plus libre et j’aime cela. Cela dit, quand le coach me place devant la défense, avec Jaro (Jaroslav Plasil) et Ludo (Ludovic Obraniak) devant moi, cela ne me pose aucun problème. C’est pour cela que je dis avoir gagné en agressivité. Mon but est de récupérer des ballons afin de leur donner. Comme j’ai un rôle un peu plus éloigné, je vois un peu mieux le jeu. C’est pratique dans mon cas car je pense avoir une bonne vision du jeu.

     

    Comment vois-tu les saisons à venir en attendant le Grand Stade ?

     

    “Elles vont être compliquées comme pour une majorité de clubs en France. Il y a la crise, les questions économiques. D’un autre côté, il y a des jeunes qui poussent. Une bonne génération arrive. Certes, il leur faudra un peu de temps, peut-être jusqu’à l’arrivée du Grand Stade. Le coach nous l’a dit. A nous de faire une bonne saison l’année prochaine. En tant que joueur, nous devons nous fixer les objectifs les plus élevés possibles. Nous verrons tout cela en début de saison prochaine.”

     

    Qu’as-tu ressenti lors de ton retour au Stade Bollaert en Coupe de France ?

     

    “(Sourire) C’était très bien. J’étais très heureux de retrouver mon ancien club, d’anciens coéquipiers et le public. Bien sûr, quand j’ai marqué, ils m’ont sifflé. Ce fut aussi le cas quand je suis sorti mais c’est normal. Je suis parti alors que le club descendait en Ligue 2. Ce n’est pas facile. Je garde de très bons souvenirs de Lens. Je ne regrette pas du tout d’y être allé. Partir de Bordeaux une année m’a fait du bien à cette époque. Ce prêt m’a fait grandir.

     

    Y-a-t-il un club dans lequel tu rêves de jouer ?

     

    “Depuis tout petit, j’adore le Real Madrid. Ce club me fait rêver. J’aime beaucoup le Bayern Munich également. Leur jeu me plaît. Les Allemands ont la réputation d’être très costauds, de jouer sur le physique mais cette saison, le Bayern était l’une des meilleures équipes du monde. Leurs joueurs n’ont pas peur de poser leur jeu contre n’importe qui. En Ligue des Champions, ils ont prouvé qu’ils étaient meilleurs que le Barça, à l’aller comme au retour. Ils ont proposé un jeu magnifique tout en gardant cette qualité physique et ils ont beaucoup marqué. L’Allemagne, ça me convient. Il y a des frappes de loin, des buts, des 5-4… Le foot d’aujourd’hui, c’est ça !”

     

    Quel ancien joueur des Girondins avec qui tu as joué, te manque le plus ?

     

    Yoann Gourcuff. J’ai une attache particulière à Yoann. Nous nous entendons super bien. Lorsqu’il jouait à Bordeaux, on se voyait énormément en dehors du terrain. C’est un très bon ami à moi. Je suis toujours en relation avec lui mais c’est forcément moins évident avec la distance. On se voit moins mais j’ai passé énormément de bons moments avec lui.”

     

    Toi qui es d’origine croate, vas-tu souvent dans ce magnifique pays ?

     

    “Oui, dès que j’ai l’occasion. Je vais y aller dans le courant du moins de juin. Je suis parti en Croatie en fin de saison pendant 3 ou 4 jours lorsque le coach nous avait donné du repos. C’est un pays que j’apprends à connaître et que j’aime beaucoup.

     

    Qu’est-ce que cela te fait d’être polyvalent ? De pouvoir jouer milieu défensif, milieu offensif ou encore défenseur central ?

     

    “C’est bien, cela rend service au coach (sourire). Quand il a eu besoin de moi pour jouer défenseur central à Châteauroux (32ème de finale de la Coupe de France), je lui ai dit oui directement. Pas de problème. Bien sûr, ce n’est pas mon poste. J’ai géré cela avec Flo (Marange). Tous les deux, nous nous connaissons très bien. Je connais également un peu ses déplacements sur le terrain. On s’en est bien sorti, je trouve. Petit, je changeais de poste à chaque match. J’ai gardé cette polyvalence. Je suis toujours très heureux de jouer que ce soit à droite, à gauche, en défense, en n°10… Tout me va !”

     

    Penses-tu être sélectionné en équipe de Croatie ?

     

    Je l’espère vraiment ! Être international est un de mes objectifs. Le sélectionneur croate parle de moi mais j’attends de recevoir une convocation pour me lancer. Ce serait une belle victoire personnelle. J’ai galéré pendant des années. A Lens, cela ne s’est pas toujours bien passé. J’ai réussi à retrouver une place aux Girondins. Avec une sélection en équipe de Croatie, ce serait vraiment une année top pour moi. Ce serait idéal pour la continuité de ma progression. Pour le Club, ce serait pas mal de compter un nouvel international.”

     

    Penses-tu pouvoir devenir l’un des meilleurs milieux défensifs de Ligue 1 ?

     

    “Un jour, peut-être. Si je continue à évoluer à ce poste, pourquoi pas ? Je ferai tout mon possible pour l’être mais j’ai encore beaucoup de choses à travailler. L’envie, c’est d’être meilleur que son adversaire direct. Mon but, c’est de l’être à chaque match. On peut en rêver mais aujourd’hui, il y a beaucoup de très bons joueurs. Blaise Matuidi et Etienne Capoue sont excellents. Maxime Gonalons est également très bon. C’est délicat pour moi car ce n’est pas mon poste de départ mais, avec l’expérience et du travail, pourquoi ne pas atteindre un jour cet objectif.”

     

    Avez-vous un rituel avant chaque match ?

     

    “J’écoute ma musique et je jongle dans le vestiaire, à chaque fois. Nous avons aussi un jeu. On se claque les oreilles (sourire). C’est sympa et cela nous permet de nous décontracter avant le match.”

     

    Lors de votre première saison aux Girondins, quels exemples avez-vous pris en équipe première parmi les Fernando, Wendel, Mavuba… ?

     

    “Ce qui me marquait, c’était la régularité dans leurs performances. A mon arrivée, j’étais souvent avec Yo (Yoann Gourcuff). Je regardais ce qu’il faisait. Cette saison-là, celle du titre, il était vraiment énorme. Il nous a tous fait rêver. C’était mon pote donc je prenais exemple sur lui, d’autant qu’il était alors le n°1 en France. Chez les autres joueurs, je m’inspirais de la constance mais aussi de leur maîtrise de soi. En Ligue des Champions, les matches n’étaient vraiment pas faciles avec la Juventus, le Bayern mais ils ont toujours répondu présents. Avant d’être de bons joueurs, ils étaient des hommes forts, avec un gros mental. J’ai aussi beaucoup regardé Wendel à l’entraînement pour ses coups de pied arrêtés. Le ballon allait souvent au fond. Nous ne frappons pas de la même manière. J’ai essayé mais je n’ai pas pu le reproduire (sourire).”

     

    Lors de votre première saison professionnelle, quels conseils Y. Gourcuff vous a-t-il donné sur votre position sur le terrain qui est similaire à la sienne ?

     

    “Sur le jeu, il m’a toujours dit que le plus important était de prendre du plaisir avec les gars autour de soi. Voilà son principal conseil, se faire plaisir avec les partenaires car c’est là qu’on est le meilleur.”

     

    Avec quel joueur êtes-vous le plus complémentaire au milieu de terrain depuis votre arrivée aux Girondins ?

     

    “Désolé d’insister mais je vais encore dire mon Yo’. Avec lui, tu sais que le ballon va revenir tout de suite après le lui avoir donné. Nous n’avons pas joué beaucoup de matches ensemble, je n’ai pas compté mais c’était toujours un plaisir. J’aime également beaucoup jouer avec Jaro (Jaroslav Plasil). C’est un très bon joueur. Sur le terrain, je m’entends très bien avec lui.”