“Si mon équipe est heureuse, je suis heureux”

    Voici la conférence complète d’après match de Francis Gillot, devant la presse.

     

     

     

     

    Comment accueillez-vous cette victoire ?

    On a pris exemple sur les 19 ans. Ils ont marqué 87e minute, nous à la 88e. C’est une belle soirée pour le club, pour les supporteurs. On pense à ceux qui sont restés à Bordeaux,. Il y a eu une communion avec le public qui a été bonne aujourd’hui. On a tout donné. On a été en difficulté à chaque fois qu’Evian a égalisé. Et puis, on a su repartir pour gagner ce match.

     

    Avez-vous eu peur quand Evian a égalisé pour la deuxième fois ?

    On devait gagner 2-0 avec le penalty. A l’arrivée, ça fait 1-1, ce n’est pas du tout la même chose. Je pense qu’Evian aurait baissé la tête. Malheureusement, on rate ce penalty et derrière, ils égalisent. A chaque fois qu’ils ont marqué, on a eu des moments difficiles. Et puis on s’est remis progressivement dans le match. Après, au nombre d’occasions, la victoire est logique. C’était un beau match, avec des occasions de part et d’autre. Les plus nettes étaient de notre côté donc je pense qu’on méritait cette victoire.

     

    Comment expliquez-vous la différence de niveau entre les deux périodes ?

    Après le penalty raté, Evian y a cru. Nous, on a baissé un peu la tête parce que c’était une déconvenue pour nous de ne pas marquer ce deuxième but. C’est une question de mental. Entre une équipe qui croit en ses chances et une équipe qui a l’impression d’avoir laissé passer sa chance. C’est pour ça que ça s’est équilibré par certains moments.

     

    Que représente cette Coupe de France ?

    C’est une bonne chose pour le club parce que ça faisait longtemps qu’il ne l’avait pas gagnée. A chaque fois, on a joué à l’extérieur et on est passé in extremis. Eric Bédouet me disait à Châteauroux, quand on a gagné in extremis (3-2), que lorsqu’on a du mal à passer le premier tour, souvent on va en finale. Et souvent on la gagne. On y a cru jusqu’au bout. On a eu un tirage souvent à l’extérieur mais contre des équipes inférieures au niveau des divisions. On n’a pas eu de gros tirage comme Evian qui a sorti le Paris Saint-Germain.

     

    Et pour vous à titre personnel ?

    Je suis comme l’équipe. Si mon équipe est heureuse, je suis heureux. On est le baromètre de l’équipe. On est satisfait de ce qu’on fait les joueurs. Ce n’était pas évident. C’était notre 57e match de la saison. Il y avait beaucoup de fatigue. On a senti beaucoup de joueurs fatigués.

     

    Qu’avez-vous pensé de la soirée de Diabaté ?

    Cheick, il a des moments comme ça. On ne le voit pas beaucoup mais à chaque fois, il est dangereux. Il a grosse présence physique. Il est dangereux par son jeu de tête. Il est irrégulier sur un match. Mais depuis deux ou trois mois, il nous fait énormément de bien. Et il est très efficace.

     

    Que répondez-vous à ceux qui critiquaient l’affiche de la finale ?

    On avait prédit une finale au rabais avec un stade vide. Moi, j’ai vu un stade plein. J’ai vu une belle finale, avec deux équipes qui ont essayé de jouer. Avec beaucoup de tempérament et beaucoup d’envie. La Coupe, c’est ça, deux équipes qui cherchent à gagner. Parfois, il ne faut pas parler trop vite.

     

    Ce titre sauvait-t-il votre saison ?

    Non. Cette saison n’a pas été mauvaise. On n’a pas parlé de nos 12 matches de Coupe d’Europe… On n’a pas parlé de notre septième place en championnat, avec pour moi, cinq équipes qui étaient supérieures à nous. On est à notre place. On a perdu des joueurs au mercato. On a fait une bonne saison par rapport à notre effectif. Une septième place et une finale gagnée, je signerais tout de suite pour un résultat identique la saison prochaine.

     

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