Triaud : “Une saison poussive”

    Interrogé par l‘Est Eclair, Jean-Louis Triaud revient sur plusieurs points : la saison de son club, le match face à Troyes, Jean-Marc Furlan, ainsi que le match de Reims…

     

     

    Comment qualifierez-vous la saison des Girondins jusqu’ici ?

    « Poussive. On a été assez irrégulier, avec de bonnes choses et de moins bonnes. Le bilan va dépendre en fait beaucoup de ce qui va se passer à Troyes. Si on va au Stade de France et qu’on gagne la Coupe de France, avec une 7e place en championnat et un 8e de finale en Ligue Europa, ça sera une bonne saison. Beaucoup de gens aimeraient être à notre place. Sinon, ça sera très médiocre. »

     

    Il va donc y avoir un stress particulier pour vous ?

    « Oh, il ne faut rien exagérer, ce n’est pas la guerre, c’est du foot. Simplement, on va arriver avec un statut de favori, qui me semble logique quand on regarde le classement et qu’il faudra assumer. Normalement, on devrait pouvoir franchir ce tour. Mais en coupe, tout peut arriver… Quand j’ai vu Paris mener 1-0 au but de 10 minutes à Evian au tour précédant, je pensais que l’affaire était pliée. Ça n’a pas été le cas, donc on verra. »

     

    C’est compliqué de jouer toute une saison sur un match ?

    « Dans ce cas, on est à égalité avec Troyes puisqu’eux aussi joueront beaucoup sur ce match. La pression sera répartie de chaque côté. »

     

    Au moins, vous n’aurez pas de problème pour mobiliser vos joueurs ?

    « C’est sûr que s’ils ne sont pas motivés là… »

     

    Vous faites une différence entre Coupe de la Ligue et Coupe de France ?

    « Moi, non. Un trophée est un trophée. La Coupe de France a une histoire à part, elle est plus réputée. Mais la Coupe de la Ligue regroupe les meilleures équipes. »

     

    Que pensez-vous de l’Estac et de Jean-Marc Furlan ?

    « On le connaît bien. C’est un fin tacticien, il sait s’adapter, il a une équipe joueuse. On n’est pas toujours à l’aise face à cette équipe. »

     

    Avez-vous déjà songé à l’engager ?

    « On l’avait approché à un moment mais on était arrivé un peu après la bataille, il avait déjà pris des engagements (NDLR : en 2007). Après, les calendriers des uns et des autres ne se rejoignent pas toujours. Mais oui, on y avait pensé. »

     

    Ça vous chagrine que Bordeaux soit parfois moqué pour l’absence de spectacle proposé ?

    « Franchement, je m’en fous comme de l’an quarante. Ce qui est important, c’est de gagner des matches. On dit aussi que l’OM ne produit pas de jeu mais ils ont gagné 11 matches 1-0 et sont deuxièmes. Et si vous demandez aux supporters s’ils préfèrent être dixième en ayant produit de belles choses ou qualifiés pour la Ligue des champions, je connais déjà la réponse… »

     

    Mais après Reims (0-0), vous avez déclaré vous être « emmerdé » ?

    « Quand je vois un match de daube comme tout le monde, je ne vais pas dire que c’était formidable. Mais ça m’énervait surtout parce qu’on n’avait jamais été en mesure de gagner et qu’il n’y a pas de continuité dans nos résultats. Là, ça sera la coupe, ça sera différent, on ne pourra pas gérer un éventuel match nul. Il faudra prendre des risques. Et ça sera compliqué, je le répète, parce que Troyes ne nous a jamais bien réussi. »

     

    L’Est Eclair