Gillot : « Des débats de bistrots »

    Francis Gillot s’est présenté aujourd’hui en conférence de presse en prévision de la rencontre face aux lorientais, dont il se méfie. L’entraîneur bordelais semblait assez remonté vis-à-vis de certains comportements, et plus particulièrement concernant divers médias.  Il trouve les critiques injustifiées envers son équipe, rappelant les performances européennes de son groupe, et le passage sous silence de la presse sur l’impact en championnat de ces matchs.

     

     

     

     

    « Vous entrez dans la dernière ligne droite, quel est l’objectif des Girondins ?

     

    Ne pas déraper. Il reste un quart de championnat, c’est quand même beaucoup, neuf matches. Évidemment on a plutôt intérêt à faire un bon parcours si on veut être dans les cinq, six premiers. Il fallait sept victoires lors des dix derniers matches, on n’a pris qu’un point à Toulouse (0-0). Il va falloir commencer à gagner les matches.

     

    Vous allez jouer Lorient, Marseille et Montpellier, qui sont des concurrents. Vous allez donc en savoir plus ?

     

    Il faudra prendre des points contre trois bonnes équipes. On va s’étalonner avec ce qui se fait de mieux en France pratiquement. Si on ne prend pas beaucoup de points contre ces trois équipes, ça va réduire nos chances d’être dans les cinq, six.

     

    Lorient n’est pas une équipe facile à jouer ?

     

    Comme d’habitude. Je suis en train de les regarder (en vidéo), c’est compliqué, ils ont beaucoup de bons joueurs techniques. Si on n’est pas bon dans la récupération, on risque de courir après le ballon. C’est une équipe bien en place et même s’ils ont quelques blessés, ils ont ce qu’il faut. A l’aller, cette équipe nous avait réussi (victoire 4-0 ndlr) même s’il manquait pas mal de joueurs. Cela peut être un bon match si on récupère notre fraîcheur et notre envie. Eux, ils jouent tout le temps de la même façon avec beaucoup d’envie à l’extérieur et sans défendre, ça risque d’aller d’un but à l’autre, j’espère.

     

    Quelle est votre réaction à cette statistique qui montre que les matches de Bordeaux sont les moins prolifiques des cinq grands championnats européens ?

     

    Quand on ne prend pas de but, c’est toujours positif, je suis désolé. Si on ne marque pas beaucoup de buts et qu’on en prend plus, c’est encore pire. Donc on va se contenter de ça. Je pense qu’on nous tire dessus sans comprendre les choses. Il faut jouer la Coupe d’Europe à fond, on la joue à fond, en championnat on souffre comme beaucoup d’équipes européennes mais ça on ne le dit pas, on ne pense qu’à nous mettre la tête sous l’eau. On fait un bon parcours européen, ça passe inaperçu, on est qualifié en Coupe de France, ça passe inaperçu. Aujourd’hui on fait un meilleur championnat que l’année dernière, on a plus de points qu’à la même époque, on fait un super parcours en Coupe de France mais Bordeaux est l’équipe à abattre, à critiquer. Moi, ça ne me dérange pas, allez-y, c’est votre problème.

     

    C’est un complot selon vous ?

     

    Je ne sais pas. Peut-être que des gens parlent beaucoup sans connaître les choses. Il y a beaucoup de gens qui pensent qu’être derrière un micro peut leur donner tous les droits. Après il faut aller au fond des choses, et il y en a souvent qui n’y vont pas. Il faut connaître le sujet quand on parle. Je veux bien prendre la critique mais il faut des arguments et aujourd’hui, beaucoup de choses se disent mais il n’y a pas d’arguments derrière. Ce sont des débats de comptoirs et de bistrots. »

     

     

     

    Source: Afp via France Tv et Gold Fm