Les réactions d’après match

     

     

    Mario Licka

    “Notre calendrier n’était pas évident. Aujourd’hui nous réalisons une très bonne opération. Cela nous permet de respirer. Nous espérons refaire un bon match dimanche. Si nous abordons chaque match comme aujourd’hui, nous mettrons toutes les équipes en difficulté”.
    Alexis Thébaux

    “Nous avons fait un petit pas en prenant cinq points d’avance sur le premier relégable. Quand je vois toute la détermination affichée ce soir, je suis très fier de tout le monde. Nous taclons et courons les uns pour les autres. Bordeaux affichait une belle équipe voulant se racheter après leur défaite face à Lyon. Nous avons été malins et avons profité d’un petit coup du destin sur le premier but. Il faut profiter de la chance qui ne nous a pas souri ces derniers temps”.
    Francis Gillot

    “Nous ratons les 20 premières minutes. Après avoir pris le but, nous avons réagi. Il était trop tard. Quand on enchaîne les matches, c’est dur de réagir une fois mené. Il faut se faire violence dès l’entré sur le terrain. Nous n’y arrivons pas forcément. Mercredi et dimanche, ce seront d’autres matches encore compliqués. Aujourd’hui nous ne pensons plus à la quatrième place. Pour l’instant. C’est compliqué de retrouver du contenu avec le peu d’entraînement que nous avons. Nous n’avons pas fait de séance collective ou tactique depuis longtemps. Nous avons voulu jouer avec deux attaquants. Ce n’est pas pour autant que nous avons été plus efficaces. Je suis persuadé que si nous avions un milieu en plus, nous pouvions éviter le premier but”.
    Landry Chauvin

    “Nous avons souffert sur les coups de pieds arrêtés. Nous avons plié mais jamais rompu. Nous avons montré que nous savions contrôler un match. Nous travaillons notre domaine aérien. Nous avons joué de manière intelligente. Ce sont trois points important. Les joueurs ont fait leur travailler. Les entrants ont apporté aussi. Tout s’est bien déroulé. Nous savions que ce serait compliqué face à Bordeaux. Nous n’allons pas leur reprocher d’avoir joué la coupe d’Europe. Ils étaient fatigués, c’est difficile de leur en vouloir. A chaque match suffit sa peine, nous allons profiter de la victoire avant de penser au prochain”.

     

    Ahmed Kantari

    “J’ai joué deux fois à Bordeaux, j’ai gagné deux fois 2-0. Nous avons essayé de presser haut. Nous avons biens gérer. Nous avons été solidaires. J’avais bien préparé ce match. J’étais concentré. Après mon retour de la CAN et ma suspension lors du dernier match, cette reprise était importante.  J’avais vraiment envie de repartir sur de bons rails pour bien finir la saison. Nous avons bien écouté les consignes du coach. Ce sont des points importants pour la suite, pour la confiance”.
    Julien Faubert

    Julien Faubert, les lendemains européens sont encore une fois compliqués, surtout à domicile ?
    Oui, c’est sûr que c’est compliqué. On a mal entamé le match et au fur et à mesure, même si on a essayé de pousser, cela ne nous a pas réussi. C’est vraiment très décevant, très frustrant de perdre comme ça à la maison. Notre jeu était brouillon, sans ligne directrice, on ne s’est pas non plus créé d’occasion franche si on est honnête. On a payé cette entame de match très mauvaise, sans envie, avec un manque de percussion dans les duels, dans la façon de conserver le ballon. De leur côté, les Brestois se sont regroupés, ils ont bien joué le contre et le deuxième but nous a crucifié en fin de rencontre.

     

    On n’a jamais senti votre équipe prendre le dessus…
    Nous non plus. A l’échauffement, dans les vestiaires, moi je sentais qu’on était un peu endormis. Les coaches l’ont vu, nous ont alerté mais on a quand même commencé petit bras… Avant même le but, ils ont deux occasions où on est entre deux, on ne sait pas trop, c’est à l’image de ce match. Sur un terrain compliqué, on essaie de jouer, on n’y arrive pas, on se fait contrer… Ils ont bien analysé nos forces et nos faiblesses, ils sont arrivés avec un plan de jeu qui leur a réussi et que l’on n’a jamais su déjouer.

     

    L’intensité du match de jeudi contre Kiev explique-t-elle cette contre-performance?
    Disons qu’on a eu contre Kiev un stress physique, un stress moral maximum. On a eu peur, on a travaillé dur quatre-vingt dix minutes et sans dire que c’est normal, s’ensuit après un relâchement. Quand on reçoit Brest, on ne joue pas le même championnat, c’est autre chose et malheureusement… On a beau être prévenu, on sait que c’est juste ce qu’il ne faut pas faire en Ligue 1 mais voilà, on n’a quand même pas eu cette prise de conscience, savoir qu’il faut prendre toutes les équipes au sérieux. Surtout quand elles jouent leur vie. Il fallait les prendre à la gorge et c’est très frustrant de ne pas le faire, d’autant qu’on a largement les capacités pour dominer cette équipe, pour même l’emporter. Mais cette suffisance encore ne nous a pas réussi. Il faut être sérieux, se concentrer avoir la même envie, la même détermination dans tous les matches, que ce soit Kiev, Brest ou Raon mercredi. Il faut retrouver cet esprit professionnel qui nous fait défaut, et je m’inclus dans la critique. On ne peut pas tout mettre sur le dos de la fatigue et du terrain. C’est ce qui me dérange. Comme cette statistique, aussi dérangeante, qui dit que Bordeaux n’a jamais battu un club de deuxième partie de tableau. Il faut se poser les bonnes questions.

     

    Marc Planus

    Quelle analyse faites-vous de ce nouvel échec à domicile ?
    C’est une grosse déception. On pouvait entretenir un espoir pour cette place européenne mais tant dans le contenu que dans le résultat, il y a une déception importante. On est passés à côté de notre entame de match alors qu’on voulait mettre du rythme. On a passé un premier quart d’heure où on a été fantomatique et automatiquement, quand c’est comme ça, vous prenez un but. Il est malheureux mais on le prend quand même. On était trop faible dans l’envie, dans la détermination, dans le réalisme. C’est dans l’état d’esprit que l’on a pêché. Il y a trois semaines, on évoquait une 4e place, il va falloir penser à autre chose. Quand vous restez sur trois défaites à domicile, sans marquer de but, il y a des questions qui se posent.

     

    Cela veut-il dire que vous ne pouvez pas mener tout de front ?
    Je ne sais pas. On est fin février, on est en 8e de finale de Coupe de France, en 8e de finale de Coupe d’Europe, prétendant jusqu’à il y a deux semaines pour des places européennes. Est-ce que c’est beaucoup pour nous, je ne sais pas. Il faut surtout ne pas baisser les bras, en championnat il peut y avoir des résultats surprenants. Mais ce soir, avant de regarder les autres, c’est dans notre propre contenu qu’il y a trop de suffisance. Le coach a essayé de nous secouer à la mi-temps, c’était difficile de lui dire qu’il avait tort. Est-ce qu’on n’est pas trop légers en effectif, seul l’entraîneur pourra le dire.

     

    Comment expliquez-vous ces deux visages, avec de la solidarité en Coupe d’Europe, alors que là, ça part en déliquescence ?
    C’est un problème d’état d’esprit. En Coupe d’Europe, on n’est pas obligé de faire le jeu. Kiev, par exemple, nous était supérieur, on savait qu’on allait placer des contres et qu’on aurait plus d’espaces. Techniquement, là, on est trop léger et le terrain ne nous permet de jouer au football. On a essayé de jouer contre Brest, de se mettre dans leur camp mais ils étaient bien regroupés. Dire qu’il y a deux visages, j’ose espérer que non. Après, c’est sûr que quand l’adversaire à un nom plus important, on arrive à se sublimer alors qu’en championnat, on n’y arrive pas.

     

     

    Site officiel et L’Equipe