“Beaucoup de choses sont possibles”

    Le site officiel propose une retranscription quelque peu différente de l’interview de Jean-Louis Triaud, lors des vœux présentés à la presse. Comme évoqué précédemment, le président des Girondins est revenu en détail sur l’arrivée de Diego Rolan, mais aussi le départ de Jussiê pour les Emirats Arabes Unis, ainsi que la non venue de Modibo Maïga. Il a également confirmé que Julien Faubert ne signerait pas de contrat avec Bordeaux.

     

     

     

    “Bonjour Président. Le mercato prend bientôt fin. Est-ce terminé ou y aura-t-il une suite ?

     

    Nous avons perdu un attaquant, nous l’avons remplacé. Nous attendons Diego Rolan. Comme vous le savez, il dispute actuellement une compétition internationale (Sudmaricano U20, NDLR). Nous avions espéré qu’elle se joue par élimination directe mais c’est un championnat. Il va falloir qu’il aille au bout. Il viendra après le 4 février et nous rejoindra le plus rapidement possible. Pour les arrivés, il y a des chances que l’on en reste là. Au niveau des départs, il y a Jussiê. On ne sait pas trop s’il est tombé dans les sables mouvants (sourire) ou en train de passer une visite médicale. Nous attendons des nouvelles rapidement. Beaucoup de choses sont possibles jusqu’au 31 janvier mais nous n’avons rien programmé ni planifié.

     

    Avez-vous des envies ?

     

    Nous en avons toujours mais il faut avoir les moyens de ses envies. Comme nous ne les avons pas, cela calme les envies (sourire). D’un autre côté, si le groupe actuel veut bien toujours reproduire la deuxième mi-temps de Nice, pourquoi ne pas leur faire confiance ? Il faut être plus constant dans la performance, l’envie, le sacrifice, la discipline… Les entraîneurs en parlent toujours. C’est assez général, à croire que cette génération a besoin d’être un peu bousculé pour se sublimer.

     

    Le jeune Rolan ne sera pas le successeur de Yoan Gouffran. Ce n’est pas tout à fait le même profil et il n’a pas la même expérience ?

     

    C’est un buteur. C’est un garçon qui prend la profondeur tout de même. Comme Yoan, il peut aussi jouer sur un côté. Vous êtes des passionnés de football, vous l’avez tous vu lors de Uruguay-Chili (sourire). Il a débuté sur le côté, joué deuxième attaquant avant de finir le match au milieu. Il a plusieurs cordes à son arc. C’est un jeune joueur, il faudra être patient. Il a déjà prouvé qu’il pouvait marquer, en club comme en sélection. Nous l’avons pris car nous croyons en lui. La cellule de recrutement travaille depuis longtemps, l’a vu à 7 ou 8 reprises différentes. Ils sont trois et se sont relayés pour se faire un avis propre. Nous leur faisons confiance.

     

    Un journal russe fait état d’une offre énorme pour Ludovic Obraniak…

     

    Chouette ! Je ne dois pas lire le russe et en tout cas, je n’ai pas eu la traduction. Non, nous n’avons rien. Sur tous les joueurs de l’effectif, la seule offre concrète et tangible fut pour Yoan Gouffran. Il n’y a pas eu à réfléchir trop longtemps pour les autres et de toute manière, Ludovic n’est pas en situation de quitter Bordeaux.

     

    Que vous inspire ce mercato en général pour les clubs français ? Il reflète des difficultés…

     

    Oui, des entreprises en difficulté et des joueurs trop payés dans des clubs en sureffectif. Que certains aient voulu alléger leur masse salariale avec des éléments qui jouent peu, cela me paraît cohérent. C’est une bonne gestion. Je ne vais pas citer de noms pour ne pas être désobligeant. Je vois le nom de certains joueurs dans la presse évoluant dans de grands clubs et je ne me souvenais même plus de leur présence dans l’effectif. Il faut trouver des solutions, cela me paraît légitime. A une époque, les joueurs avaient les « clés du camion » et mettaient la pression sur les salaires au moment de renouveler leur contrat. Ils comprendront, je l’espère, que l’économie du football doit retrouver un niveau acceptable, adapté aux ressources. Les joueurs qui demandent la lune, on ne les écoutera plus.

     

    Julien Faubert peut-il signer dans les dernières heures du mercato ?

     

    Nous lui avons tendu la main pour qu’il s’entraîne avec le groupe. Il n’a laissé que de bons souvenirs à Bordeaux, nous connaissons ses qualités. Il est à la recherche d’un contrat durable, ce que nous ne pouvons pas lui proposer. Il s’entraînera chez nous aussi longtemps qu’il le souhaitera.

     

    Un petit mot sur Jussiê. Son cas est assez étrange. Il est parti mais aucune nouvelle depuis…

     

    Il y a deux régions où rien n’est simple. L’Asie et le Proche-Orient. Leur championnat n’a pas repris. Ils n’ont ni la même urgence ni le même calendrier que nous. Ils vivent à leur rythme. De plus, ils sont acheteurs et se comportent comme tels. Ils prennent leur temps, ne sont pas pressés. Que nous n’ayons pas de nouvelles pour Jussiê ne me surprend qu’à moitié. Il y a tout de même une dead-line. Il faudra avoir une réponse assez rapide même s’ils peuvent recruter jusqu’au 4 février. Cela dit, un club ne fait pas venir un joueur de si loin pour une visite médicale s’il n’existe pas un véritable intérêt. Il s’est reposé le jour de son arrivée, à rencontrer l’entraîneur et le Président. Il a également visité les installations. Il prend son temps. Je ne suis pas inquiet mais il serait bien que tout cela s’accélère un peu. Ce sera un prêt avec option d’achat.

     

    Pour Rolan, vous confirmez qu’il s’agit bien d’un transfert et d’un contrat de 4 ans et demi ?

     

    Oui, c’est bien cela. J’ai lu quelque part que c’était un prêt. Pas du tout, il s’agit bien d’un transfert.

     

    Vous n’avez pas de nouvelles pour Modibo Maïga ?

     

    Si. A priori, West Ham n’a pas souhaité aider pour un prêt. Il devrait donc rester à West Ham. En tout cas, il ne sera pas bordelais.”