Réactions d’après-match

    Francis Gillot (entraîneur de Bordeaux) : «Rennes a fait une bonne première période, nous une bonne deuxième. En première, on a eu du mal à ressortir, on perdait des ballons, on n’arrivait pas à faire trois passes. Puis cela a été beaucoup mieux car on a changé de système, on a eu plus de maîtrise, moins de déchet technique et on arrive à marquer deux buts. Quand cela ne marche pas avec un système pour X raisons, on essaie de faire un déclic, de proposer autre chose. Et cela a mieux marché. Avec deux excentrés, on a empêché les latéraux adverses de sortir, donc on a moins reculé, et eu plus de maîtrise. Le Championnat est encore long, même si on aimerait qu’il se termine ce soir pratiquement (Bordeaux est 4e, ndlr). Il ne fallait pas les laisser partir (Rennes aurait eu 6 points d’avance en cas de victoire). On repart sur une bonne dynamique, on est à l’affût, mais c’est encore long. On va voir combien on va prendre de points contre Paris, un test pour nous.»

     

     

     

     

     

     

     

     

    Jaroslav Plasil (milieu de Bordeaux) : «On a fait une bonne deuxième période, on a plus gardé le ballon. On commence bien l’année, il faut continuer comme ça. Il faut rattraper les points perdus à la maison, et cette série de cinq matches nuls.»

     

     

    Fahid Ben Khalfallah (milieu de Bordeaux) : « Etre décisif, c’est une bonne chose. J’espère toujours jouer tous les matches. Quand je rentre, j’essaie de montrer que je mérite d’être là. C’est une victoire méritée sur la deuxième mi-temps. Pendant la première mi-temps, nous n’avons fait que défendre et subir. Nous avons changé de système et cela nous a réussi. C’est une bonne chose, nous les rattrapons au classement. La première mi-temps a été compliquée. Sur la seconde, nous nous sommes créés des occasions, nous avons produit du jeu. Cela montre que nous pouvons faire de belles choses. Il faut continuer et toujours avoir cette envie de bien jouer »

     

     

     

     

    Frédéric Antonetti (entraîneur de Rennes) :

     

    «Comment peut-on présenter deux visages aussi différents en deux périodes ?

     

    Il y a beaucoup d’explications. La première c’est l’expérience de Bordeaux, qui arrive à mieux gérer les matches. Dans notre temps fort de la première période, on a beaucoup de belles situations, la maîtrise du jeu sans concrétiser. Puis ils changent de système, c’était logique, d’ailleurs j’avais alerté les joueurs. Le match devient plus équilibré, et là on fait une erreur. Or il ne faut pas contre des équipes très matures. Puis on avait pas les moyens offensifs de revenir. On a 19 centres en première période, on n’arrive pas à en réceptionner un…

     

    Avez-vous manqué une occasion de vous affirmer ?

     

    On ne manque rien du tout, c’est vous qui dites ça. On est la 8e équipe française. Vous êtes complètement à côté de la plaque sur le Stade Rennais. On ne peut pas lutter sur la durée avec Bordeaux ! On est très proches mais on n’arrive pas à franchir le cap. Cela m’exaspère ! C’est déjà bien d’être là ! Car on n’a pas les moyens d’être là ! Il ne faut pas le dire mais je le dis ! Parce que le dernier d’Angleterre vient nous piquer un de nos meilleurs joueurs (les Queens Park Rangers souhaitent recruter Mvila, ndlr) ! Le football français est à la dérive économiquement. On est limités. Si vous voulez dire que c’est de ma faute (que Rennes ne franchit pas un cap), j’en ai rien à foutre ! J’assume. Mais arrêtez de nous mettre dans les favoris. Cinquième c’est extraordinaire. Pourquoi on y arrive jamais ? Parce qu’ils sont meilleurs que nous, point ! Vous pouvez l’admettre un jour, ça, à Rennes ? L’Europe on en a jamais parlé dans le club ! L’actionnaire (la famille Pinault) a dit que si on finissait 10e…. Mais personne ne l’a repris. Après si on a la réussite, pourquoi pas, mais il ne faut pas être prétentieux. Peut-être que si on change d’entraîneur le club va passer le cap. J’ai lu aussi que j’avais vidé le stade. Et bien si j’étais Pierre Dréossi (le manager général, ndlr), j’enlèverais Antonetti et je construirais un stade de 50.000 places, et il serait plein ! Il faut arrêter de rêver. On est limité pour aller contrarier les grosses équipes. Elles ont 20 millions d’euros de plus que nous à dépenser chaque été, dans la masse salariale. Il faut s’en contenter. On fait des demi-finales en coupes, on est une année sur deux en Coupe d’Europe, moi je trouve que c’est bien. Il faut arrêter de nous mettre cette pression négative.

     

    La proximité de demi-finale de Coupe de la Ligue mercredi contre Montpellier a-t-elle pesé ?

     

    J’ai surtout ressenti le fait que des garçons n’étaient pas au même niveau physique, comme Alessandrini, Makoun et Kana-Biyik, qui manquaient de compétition. Et d’autres pas à leur meilleur niveau. Est-ce que c’était dû au match de mercredi ? Je ne sais pas. C’est sûr qu’on n’aborde pas ce match dans les meilleures conditions, la confiance est entamée.»

     

     

    Source: France Football, RMC et Girondins.com