Plasil: “Toujours un combat”

     

     

    Laissé au repos cette semaine en Coupe de la Ligue, Jaroslav Plasil fera son retour dès dimanche pour affronter le voisin toulousain. Le capitaine bordelais s’est confié dans une interview délivré à La Dépèche, s’exprimant sur le coup de mou vécu par les Girondins de Bordeaux ces derniers jours (deux défaites en une semaine). Il a également évoqué la prochaine confrontation face au TFC.

     

     

     

    “Jaroslav, drôle de préparation cette élimination en Coupe…

     

    Vous avez pu lire, entendre ou voir ce qui s’est dit sur notre prestation. Point barre.

     

    En n’étant pas du voyage, perso vous avez échappé au naufrage.

     

    C’est le coach qui avait décidé de me faire souffler.

     

    Deux défaites d’affilée (après dimanche à Bastia 1-3), cela ne vous était plus arrivé depuis le 3 mars 2012 (1) !

     

    Très embêtant, forcément. Faudrait pas qu’on commence une série négative. Pour cela, le match contre Toulouse tombe à pic. Il s’agit du derby de la Garonne et en plus, on reçoit. Comme une finale, j’ai l’habitude de dire qu’un derby ne se joue pas, il se gagne !

     

    Sous peine que Bordeaux ne rentre dans le rang, non ?

     

    C’est mathématique. En revanche, si on l’emporte, on revient à 1 point du TFC.

     

    En tant que capitaine, avez-vous un rôle encore plus important en cette mauvaise passe ?

     

    Mais toute l’équipe ! L’ensemble du staff y compris. On se doit de parler entre nous, évoquer ce qui ne marche pas. Ce qui a marché aussi. Il ne faut pas, pour autant, verser dans la sinistrose.

     

    Mais vous, vous intervenez plus !

     

    Cela dépend. Les parlotes, c’est bien beau ; ce qui compte, reste le terrain. Donner l’exemple en match : voilà ma fonction première.

     

    Justement vous entamez votre 4e saison chez les Marine et Blanc, après avoir évolué 5 saisons pleines à Monaco et, entretemps, 2 à Osasuna. Vous êtes tout sauf un mercenaire. C’est rare de nos jours…

     

    (sourire) Je n’ai connu que 3 clubs dans ma carrière, j’avoue. J’essaye avant tout d’exercer mon métier correctement – je crois. Après, je fais peut-être partie d’une génération où la notion de respect était davantage ancrée dans les mœurs. Même si cet aspect-là n’est pas spécifique au monde du foot ou du sport. Non, toute la société est touchée.

     

    Si on prétend que vous êtes le gendre idéal, ça vous énerve ?…

     

    ça me fait rire plutôt. Je vous le répète : je suis quelqu’un d’honnête, envers moi-même et les autres.

     

    Au fait, droitier ou gaucher ?

     

    Le droit est mon pied fort, cependant le gauche ne me sert pas qu’à monter dans l’autobus. Je reconnais que je suis assez à l’aise avec – enfin pas du niveau des purs gauchers qui, eux, ont carrément une patte gauche magique.

     

    Bons pieds-bon œil : vous venez d’être convoqué par la République Tchèque pour la 80e fois (vs la Slovaquie, amical à Olomouc, le 14/11).

     

    Oui, 79 sélections et 6 buts : je suis toujours là.

     

    Que devient votre frère, Marek, qui avait fait un essai à l’AC Ajaccio l’été passé ?

     

    Il joue au pays, en Gambrinus Liga (D1), dans le club où j’ai débuté : le FC Hradec Králové. Il peut doubler, latéral droit ou axial.

     

    Revenons à nos moutons : les matches entre Bordeaux et Toulouse sont souvent spectaculaires.

     

    Le TFC est l’une des formations très physiques du championnat ; c’est toujours un combat contre eux. Puis là, ils sont 2es, une place de dauphin qu’ils méritent.

     

    Dimanche, il y aura aussi aux prises deux des plus gros milieux de L1…

     

    ça, c’est à vous, observateurs, de le confirmer ou pas. Une chose est sûre, en tout cas : nous Girondins, on devra se montrer bien plus compacts que lors de nos dernières sorties.

     

    Et culottés à votre image : en août 2010, vous aviez répondu à Braaten d’une Madjer ?

     

    Dépassé par le centre de Cavenaghi, je ne pouvais tenter que ce geste. Mais j’aurais préféré ne pas marquer et qu’on gagne (NDLR : le Tef qui s’était imposé à Chaban 2-1, avait fait coup double en s’emparant de la place de leader).

     

    Vous êtes superstitieux ?

     

    Non. Pourquoi ?

     

    Parce que Bordeaux, pour ses deux rencontres de la saison en «prime time» sur Canal+, a ramené le nul de Paris (0-0) et 3 points de Lyon (2-0)…

     

    Je vous le redis : on doit gagner.”