Jussié “Jouer au ballon”

    Le site officiel a interviewé l’attaquant Bordelais, Jussié. Pour lui, cette trêve a été bénéfique pour le groupe qui avait besoin de souffler après avoir joué successivement Belgrade et l’OGC Nice, tous 2 à domicile. Il évoque la rencontre de samedi, à Valenciennes, qui est une équipe très difficile à jouer à domicile. Pour finir, il revient sur ses pépins physiques, qui depuis 1 an 1/2, sont derrière lui.

     

     

    Jussiê parle de la rencontre à Valenciennes

     

     

    Bonjour Jussiê. La trêve internationale touche à sa fin et il faut se tourner vers le championnat. Comment te sens-tu avant cette reprise ?

     

    Très bien, impeccable. La trêve internationale nous a permis de faire une petite coupure. Nous avons pu emmagasiner de l’essence avec du travail physique. Cela nous offre aussi la possibilité de faire le point sur les performances réalisées jusqu’à présent. Nous avons analysé nos matches et nous avons bien bossé pendant cette trêve. Cela fait quelques jours que nous sommes concentrés sur le prochain match à Valenciennes.

     

     

    Cette trêve vous a permis de souffler et de retravailler normalement. N’y a-t-il pas un risque de casser la bonne dynamique du début de saison ?

     

    Non, je ne pense pas et je ne l’espère pas ! Nous avons tellement souffert lors des deux derniers matches contre l’Etoile Rouge de Belgrade (3-2) et Nice (1-1)… En championnat, il y a ce but à la fin. Cette période nous a permis de nous reposer un peu et de faire le point pour revenir avec plus d’énergie. Mine de rien, nous avons perdu les 3 points sur le dernier match. Il va falloir être plus costaud et plus attentif pour ne pas laisser de points s’envoler comme lors du match contre Nice.

     

     

    Tu as ouvert ton compteur but cette année et tu l’as inscrit de la tête. Marquer de cette façon ne t’arrive pas souvent…

     

    Non mais j’avais déjà marqué de la tête dans ma carrière. Marquer, ça fait toujours plaisir. Je joue plus souvent en soutien de l’attaquant et je ne suis pas toujours dans les 18 mètres, contrairement à Yoan (Gouffran) qui est un véritable avant-centre. Il est souvent mieux placé pour marquer. J’essaye d’être bien placé pour marquer. Face à Belgrade, c’était le cas et je suis heureux d’avoir réussi à la mettre au fond.

     

     

    Au Stade du Hainaut l'an passé (AFP)

     

     

    C’était une énorme soirée européenne en termes d’ambiance et de scénario. Tu en as vécues de très belles avec les Girondins mais ce match de Belgrade fait-il partie de tes meilleurs souvenirs européens avec le Club ?

     

    Oui, je pense. Je garderai ce match comme un de mes meilleurs souvenirs. Tout était réuni : l’ambiance, le contexte du match et la victoire finale. Prendre un but à la 90ème minute et réussir à marquer juste avant le coup de sifflet final… C’était extraordinaire.

     

     

    Vous affrontez Valenciennes sur sa pelouse samedi. Les Nordistes réalisent un bon début de saison. Comment vois-tu cette rencontre ?

     

    Difficile. C’est toujours le cas face à Valenciennes, surtout là-bas. Quand ils évoluent devant leurs supporters, Valenciennes est très difficile à jouer. Ils sont très bien en place, surtout défensivement et ils ne lâchent jamais. Nous devons aller là-bas avec la même mentalité, l’idée de ne rien lâcher jusqu’à la fin. Ce sera un match très, très difficile.

     

     

    Cette équipe joue beaucoup au ballon, surtout au stade du Hainaut. A Lyon lors du dernier match, ils ont voulu développer du jeu pendant toute la rencontre. Il faudra essayer d’être bien en place et tenter de profiter des espaces ?

     

     

    Nous n’en avons pas encore discuté avec le staff. Ce sont eux qui vont nous dire comment nous devons attaquer ce match. Malgré tout, nous n’allons pas changer ce que nous avons fait jusqu’à présent. Nous essayons également de jouer au ballon, vers l’avant. C’est de cette façon que nous pourrons gagner les matches. Aujourd’hui, nous sommes capables de le faire, plus qu’avant. Depuis l’arrivée de Francis Gillot et de son staff technique, il y a eu un gros travail réalisé dans ce domaine. Jouer vers l’avant, faire tourner la balle, nous allons jouer comme cela, sans changer d’idée même s’il y aura des consignes propres à ce match.

     

     

    Belgrade, un des meilleur souvenir européen de Jussiê

     

     

    Depuis 18 mois, tu enchaînes beaucoup de matches après avoir connu des pépins physiques lors de tes premières années bordelaises. C’est l’expérience qui te permet de mieux te gérer ou as-tu changé des choses ?

     

    Avec le temps, on apprend à mieux connaître son corps. Le travail que je fais de mon côté, hors des entraînements, me permet d’enchaîner plus de matches. Bien sûr, l’expérience est un facteur mais, une fois sur le terrain, je ne me gère pas. Ce travail, que l’on appelle souvent le « travail invisible » m’aide. J’arrive avant les autres joueurs pour le faire parce que je sais que j’en ai besoin. Je bosse en dehors du terrain, avant et après l’entraînement. Cela me permet de répéter les efforts. Pour moi, c’est très important. Depuis que je suis à Bordeaux, j’ai connu pas mal de blessures. Quand tu es blessé et que tu ne joues pas, tu ne peux pas être content. En ce moment, je suis heureux. D’abord parce que tout va bien pour l’équipe. Ensuite parce que je tiens mieux physiquement et j’arrive à enchaîner les matches.

     

     

    source: girondins.com