Gillot “Être agressif”

    Voici la traditionelle conférence de presse d’avant match de Francis Gillot.Il évoque le 1er match de la saison où son groupe a fait une bonne entrée. Il nous parle aussi de la rencontre de cette après-midi où les Girondins recevront le Stade Rennais à 17h. Pour lui, jouer à cette heure là, en pleine canicule, va forcément avoir un impact sur la qualité de jeu.

     

     

    Francis Gillot, vendredi, en conférence de presse

     

     

    Tenez-vous compte de la chaleur annoncée dans le cadre de la préparation de l’entraînement et de la stratégie de dimanche ?

     

    Peut-être pas dans la stratégie mais nous ne savons pas comment cela va se passer. Après, il est vrai que nous pouvons en parler par rapport à ceux qui vont entrer et vont emmener quelque chose. Il est certain qu’au bout d’une heure, il y a beaucoup de joueurs qui seront fatigués. Après, les trois qui vont rentrer vont donner un coup de fouet à l’équipe. Dans la gestion, c’est compliqué. Nous allons peut-être mois nous entraîner demain après-midi, au lieu de faire une heure nous feront une demi-heure pour avoir un peu de fraîcheur.

     

     

    Au début du match, faut-il gérer cette chaleur ?

     

    C’est dur de gérer parce que quand on gère, on ne fait plus les courses, il n’y a plus de mouvement. J’ai peur que ce ne soit pas un bon match parce que les joueurs calculent inconsciemment mais ils calculent. Quand on ne fait pas de course, on ne met pas en difficulté l’adversaire. J’ai un petit peu peur pour la qualité du match.

     

     

    Y a-t-il eu une démarche de faite pour décaler le match à 19h ?

     

    Il y a des responsables qui doivent s’en occuper. Je ne suis pas informé de cela. C’est rien. Dans 15 jours, nous allons jouer à 14h.

     

     

    Vous avez fait une bonne entrée face à Evian. On attend une confirmation face à des rennais battus…

     

    Confirmation, c’est toujours le mot dans le football. Quand on perd, il faut gagner le match d’après et quand on gagne, il faut confirmer. C’est toujours la même chose. Rennes est quand même un candidat pour les 5-6 premières places un peu comme nous. Ils ont mal démarré et ont eu un expulsé très vite. Je pense que ce n’était pas mérité. J’ai vu le match. A 10 contre 11 contre, c’était compliqué. Ce sera différent dimanche. Les matches contre Rennes son toujours assez fermés à part l’année dernière où nous avons su marquer en 2ème mi-temps. Tout sera compliqué pour le mois d’août parce qu’après, nous enchaînons la coupe d’Europe et Paris. Nous nous attendons à 4 matches assez chauds.

     

     

    Contre Rennes, c’est d’abord un combat physique ?

     

    Contre toutes les équipes. Quand on manque d’agressivité et qu’on joue comme n’importe qui, on ne passe pas. Rennes a un potentiel athlétique intéressant. Nous misons sur le mouvement donc s’il fait très chaud, on en aura beaucoup moins. Cela risque de faire un match bloqué.

     

     

    Vous allez enchaîner 5 matches en 2 semaines. Comment allez-vous gérer cela en termes de rotation d’effectif ?

     

    On peut faire des plans. Après, il y a toujours des bonnes et des mauvaises surprises. Les bonnes surprises sont que nous allons récupérer 3 joueurs : Jussîe, Biyogo Poko et Henrique. Ils s’entraînent. Après, la mauvaise c’est que nous avons 3 milieux de terrain sur le flanc : Plasil, Nguemo et Traoré. C’est plus embêtant car ce sont vraiment des spécialistes du milieu. Aujourd’hui, je n’ai que Sertic et Sané, si nous considérons que c’est un milieu. Pour faire tourner, ce sera compliqué. Après, il y a des postes où c’est plus facile. Mais il y a des postes où je suis un peu coincé.

     

     

    Est-ce que vous vous dîtes à l’avance quel joueur va jouer la coupe d’Europe ?

     

    Non. Je vais voir comment cela se passe. Aujourd’hui, nous n’avons fait qu’un match il y a 7 jours. Il n’y a personne de fatigué donc on va repartir à peu près sur les mêmes bases. Après, nous allons voir comment nous allons faire suivant les temps de jeu des uns et des autres et les blessures. On ne peut pas prévoir à l’avance qui va jouer en coupe d’Europe ou à Paris.

     

     

    Après le match, Ludovic disait que c’était même mieux que lors des derniers matches au niveau du contenu. Etes-vous du même avis ?

     

    Oui parce que nous avions plus de fraîcheur. L’année dernière, lors des derniers matches, il y a quelques matches où l’on gagne si on faut nul et il n y a rien à dire. Par contre, à Evian, c’était clair et net, il y a plus de différences que par rapport à l’année dernière. Lorsqu’on a une dizaine d’occasions à l’extérieur, cela veut dire que nous avons bien maîtrisé.

     

     

    Ce match valide-t-il votre préparation ?

     

    Oui. Bien sûr. Après, nous avons vu des choses que nous avons su rectifier. On avait vu un match de préparation qui ne plaisait pas et on a rectifié. On a regardé la vidéo. On a essayé de corriger cela. Il y a encore 2 ou 3 petites choses à modifier. Nous allons essayer de le faire à chaque match.

     

     

    Grégory Sertic disait qu’après avoir encaissé le premier but, l’équipe avait un peu paniqué, faut-il travailler sur cela aussi ?

     

    Oui. Nous avons eu un quart d’heure difficile. C’est pour cela qu’à la mi-temps je leur ai dit qu’on aurait signé pour avoir un but d’avance et qu’il ne fallait pas paniquer, que nous allions mettre le 3ème. Après, il fallait revenir à ce que nous avions fait la première demi-heure. Nous avons eu un quart d’heure difficile mais nous en aurons d’autres. Et ce ne sera pas des quarts d’heure, des fois ce sera un peu plus long d’ailleurs !

     

     

    On l’a vu à Evian, il y a toujours cette volonté de presser tout de suite l’adversaire, ce qui fait que l’on marque plus facilement des buts.

     

    Sur le 2ème but, on récupère un ballon, on presse bien devant et après on a su enchaîner 2 ou 3 passes vers l’avant. J’ai aimé qu’on commence à plonger au bon moment et au bon endroit devant le but. Sur les buts, c’est ce que nous avons fait. Le travail devant le but avec Alain Bénédet, commence à payer. Il a fallu du temps mais nous avons été récompensés là-dessus.

     

     

    Vous n’avez pas perdu votre habitude de marquer dans les décalages…

     

    Oui. D’habitude on marque plus tôt … (rires).

     

     

    Cela veut dire que c’est bien ancré dans l’état d’esprit des joueurs…

     

    Oui, peut-être. Aujourd’hui, c’est bien d’avoir 1 but ou 2 d’avance. Dans tous les cas, c’est mieux après pour gérer le match. A 0-0, on ne sait jamais. Quand on prend 1 but, il faut en marquer 2 pour gagner. Donc c’est quand même mieux de marquer d’entrée.

     

    Francis Gillot à l'entraînement

     

     

     

    Grégory Sertic dans cette position-là, vous pensez que c’est ce qui lui convient le mieux ?

     

    Je pense que c’est plus un axial qu’un garçon qui joue sur les côtés. On peut le mettre sur un côté mais il n’aura pas le même rendement parce qu’il voit bien le jeu. Quand il a le jeu devant lui, il est très adroit. Après quand il est un petit peu plus devant, c’est plus compliqué pour se situer dans l’espace. Moi je l’aime bien dans cette position-là.

     

     

    Vous lui avez fait comprendre qu’il a des capacités physiques ?

     

    Oui mais devant, il n’a pas confiance en sa vitesse alors que c’est un garçon qui va vite. Il ne s’en sert pas quand il est devant. Il est endurant. Il a 2 qualités qui sont assez remarquables pour le haut niveau : il est capable de courir longtemps et assez vite. Il faut qu’il en profite mais peut-être qu’il n’avait pas conscience de cela. Et puis il est adroit, il voit le jeu. C’est un garçon qui a un gros potentiel. Il faut qu’il le développe et qu’il ait confiance en lui.

     

     

    Avez-vous l’impression que c’est le cas depuis cette reprise et la préparation ?

     

    L’année dernière, on a eu beaucoup de discussions mais de temps en temps, il était bien pendant 15 jours et après, mentalement, il baissait le pied. Il y a un gros travail dans la tête aussi.

     

     

    Vous avez discuté avec Mariano tout à l’heure…

     

    Il est mieux quand il joue avec d’autres brésiliens. Il parle un peu plus. Il est content parce que Henrique va bientôt revenir. Jussîe aussi. Il est un petit peu dans son coin. Il ne parle pas beaucoup. Ce n’est pas un gros parleur.

     

     

    En quelle langue parlez-vous avec lui ?

     

    J’ai mon traducteur ! Carlos…(rires) Il comprend mais il ne parle pas beaucoup.

     

     

    Attendez-vous plus de lui sur le terrain ?

     

    Ce n’est pas mal ce qu’il fait. On attend toujours plus évidemment. Je pense que pendant les matches de préparation on a vu les images et il n’était pas assez servi. On jouait un peu trop dans l’axe et on n’écartait pas beaucoup. Surtout que nous avons 2 garçons sur les côtés qui peuvent nous apporter beaucoup. On a montré des images où on avait tendance à jouer un peu trop axial et c’est vrai que quand on joue sur les côtés à droite ou à gauche, aujourd’hui, on a des arguments. Il faut s’en servir.

     

     

    Concernant Mariano, vous dîtes que ce n’est pas mal ce qu’il fait. Vous parlez du point de vue global, défensivement, ou attendez-vous encore plus de lui offensivement en tant que contre-attaquant ?

     

    Si on veut contre-attaquer, il faut des ballons. Je pense qu’on peut jouer un petit peu plus avec lui. Il a les qualités techniques pour déséquilibrer l’adversaire. Défensivement, il faut qu’il fasse un peu mieux. Sur le 2ème but d’Evian, il est un peu loin de celui qui marque. Il y a toujours quelque chose à rectifier mais c’est le lot de tous les joueurs.

     

    Pourquoi ne joue-t-on pas assez avec lui ?

     

    Parce que nous jouons trop dans l’axe. Je demande à mes centraux, à mes 2 milieux de terrain axiaux, quand on a le choix de jouer dans l’axe ou sur les côtés, de jouer sur les côtés. Je trouve qu’on ne le fait pas assez.

     

     

    Sertic, Ben Khalfallah, Saivet, peut-on appeler cela un mercato interne ?

     

    Oui. Enfin, ce n’est pas gratuit, ils ont des salaires ! Non, c’est bien. C’est toujours intéressant d’autant plus que nous avons beaucoup de casse au  milieu. Quand on retire Plasil et Nguemo qui ont fait 40 matches l’année dernière, c’est sûr qu’avoir des joueurs qui donnent satisfaction, ça les remplace bien.

     

     

    Avoir des blessés comme ceux nommés précédemment, cela ne facilite pas le travail mais est-ce que d’une certaine façon, cela valide votre discours qui consiste à dire qu’on repart à zéro et que chacun aura sa chance dans la préparation ?

     

    Je l’avais dit l’année dernière aussi. Après, il y a un déclic. Ils ont leurs versions. L’année dernière, on avait le même discours. Pour moi, c’est toujours une histoire de confiance. Après, il faut savoir saisir sa chance. On leur donne la possibilité de montrer, après, s’ils ne montrent pas, ils disparaissent. C’est toujours le problème d’être efficace et performant.

     

     

    Bénéficient-ils de l’équipe qui va mieux maintenant qu’il y a un an ?

     

    L’année dernière, à partir du mois de janvier, comme l’équipe marchait bien, c’était plus dur pour eux aussi de rentrer. On a toujours plusieurs versions. L’année dernière, sur les matches retour, on en a perdu 3 ou 4. Donc cela prouve que l’équipe que nous mettions en place marchait. C’était dur d’avoir du temps de jeu pour eux.

     

     

    Fahid Ben Khalfallah est celui qui jouait le moins des 3. Que s’est-il passé pour lui ?

     

    Il a eu sa chance sur les matches aller mais il ne m’a pas montré ce que je voulais voir. C’est plus pour cela qu’il n’a pas joué sur le retour. Il a joué à Rennes sur le dernier match aller.

     

     

     

     

    Pour Plasil et Nguemo, le retour est-il programmé ?

     

    Non. Pas pour l’instant. C’est embêtant parce qu’ils n’ont pas fait de préparation et c’est aujourd’hui qu’on en a besoin parce que nous avons 5 matches importants.

     

     

    source: girondins.com