La première conférence de presse d’avant-match avait lieu hier au haillan. A cette occasion, Francis Gillot s’est exprimé sur la saison à venir, les objectifs en championnat, le tour préliminaire d’Europa League, et surtout, le premier match qui attend ses hommes à Evian. L’objectif est évidemment de bien figurer face aux Savoyards afin de mieux débuter la saison à venir que la précédente. Propos.

 

 

Concernant les blessés, qui manquera le match de samedi ?

Francis Gillot : Ludovic Obraniak fera un essai demain (vendredi), la présence de Jaroslav Plasil est presque compromise pour ce week-end. Abdou Traoré s’est refait mal à la cuisse et déclare forfait.Landry Nguemo est “out” aussi. Il reste les blessés de longue date comme Henrique qui ne s’est toujours pas entraîné, Jussiê et André Biyogo Poko.

 

 

Est-ce compliqué de redémarrer dans ces conditions ?

 

Bien sûr. Ce n’est pas évident. Certaines blessures arrivent au dernier moment. Pour Henrique et Jussiê je le savais depuis longtemps, concernant les autres ce n’était pas prévu. Nous allons voir demain ce que nous pouvons faire, en récupérant le plus de monde possible. Nous allons essayer d’être 18, nous ferons un bilan demain.

 

 

La préparation est finie. En aviez-vous assez ?

 

Pas assez, mais c’est assez long. 6 semaines de préparation c’est suffisant, même si nous avons eu suffisamment de vacances. Les joueurs sont revenus en état. Disons que c’est le moment de reprendre. Les joueurs ne jouent pas les matches de préparation de la même façon qu’un match officiel. Nous perdons la motivation qui nous fait avancer. Il faut reprendre très vite.
Cette préparation est satisfaisante au niveau de l’état d’esprit. Avez-vous retrouvé un groupe sur la dynamique de la saison dernière ?

 

Oui, le travail a été bien fait. J’ai trouvé beaucoup d’envie et d’investissement, malgré ce travail rébarbatif. Ce n’était pas très ludique avec beaucoup de courses sans ballon. Cela a été réalisé dans de bonnes conditions et dans un bon état d’esprit.

 

 

Aucun but n’a été marqué lors des rencontres contre Evian l’année dernière. Est-ce une équipe compliquée à jouer ?

 

Nous verrons cette année. Il nous manquait des joueurs au match aller et nous n’avions pas été très bons au retour. Il faudra être bon pour marquer, si nous ne marquons pas c’est que nous n’avons pas été bons. Nous allons rectifier le tir cette année.

 

 

 

 

Est-il difficile de se situer lors d’un premier match ?

 

Oui. C’est la même chose pour Evian. Ils n’ont pas gagné un match de préparation. Ce n’est pas plus mal parfois, dans la remise en question. Nous en avons gagné trois, cela a été mitigé. Nous ferons le bilan après le match.

 

 

Le match de barrage en Europa League prend-il le pas sur le championnat dans ce mois d’août ?

 

Non, nous n’en avons pas parlé. Nous ne connaissons pas encore notre adversaire. Cela va arriver vite, c’est dans 15 jours. Les matches d’Evian et de Rennes vont être importants pour certains joueurs qui vont vouloir se montrer. J’espère que l’effectif sera un peu plus complet par la suite. Ceux qui vont jouer ces deux premiers matches auront une carte à jouer.

 

 

Est-ce que cette qualification est plus importante que le début du championnat ?

 

Nous n’avons pas l’effectif au complet, nous ne pourrons pas faire tourner. Nous ne serons peut-être pas 18 samedi sur la feuille de match. La Coupe d’Europe est une priorité et je crains que certains joueurs doivent jouer tous les trois jours. Ils ne sont pas forcément prêts à ce rythme-là.
Est-ce un réel problème que des joueurs se blessent en pleine préparation ?

 

C’est embêtant de rater une préparation. C’est arrivé à un garçon comme David Bellion l’année dernière, il n’a pas su prendre le train en marche par la suite. Etre blessé en pleine préparation ne m’arrange pas et cela n’arrange pas les joueurs blessés. J’espère que d’autres joueurs vont tirer leur épingle du jeu. Il y a toujours des satisfactions dans la difficulté. J’espère les avoir dans le mois qui arrive.

 

 

Cela a été le cas avec certains joueurs comme Fahid Ben Khalfallah durant les matches amicaux…

 

Il faut qu’ils le prouvent sur les prochains matches. J’ai toujours affirmé que cela se jouait sur la durée. C’est comme une course de 100 mètres, il faut bien démarrer et bien arriver.

 

 

Les nouveaux horaires de cette saison posent-ils problème ?

 

Jouer à 14h contre Nice pose certains problèmes logistiques. Je ne sais pas à quelle heure et qu’est-ce que nous allons manger. Cela risque de contrarier les joueurs si nous les réunissons à 10h en leur présentant une assiette avec un steak et des pâtes (rires).

 

 

Est-ce un avantage de commencer la saison avec un effectif inchangé ?

 

C’est ce que j’ai toujours dit. Nous avons plus d’automatismes. J’espère faire un meilleur début de saison que l’année dernière. Nous étions partis de loin, il fallait de la patience et du temps. Le temps nous l’avons eu. Nous connaissons les principes de jeu et le fonctionnement. Normalement cela devrait mieux aller, mais il n’existe pas de vérité.

 

 

Quel est votre objectif cette saison ?

 

Je ne parle pas de la saison mais de passer le tour de Coupe d’Europe. Après, l’objectif est de faire mieux que l’année dernière. Certaines équipes comme Rennes ou Marseille étaient derrière nous mais risquent de se rattraper cette année. Ce sera compliqué, il faut aussi prendre en compte la Coupe d’Europe et les Coupes nationales. Nous ne pouvons pas faire d’objectif sur une saison, je préfère voir les choses à court terme. Passer ce tour préliminaire et mieux démarrer, c’est déjà un beau programme.

 

 

 

 

Nous vous avons vu faire une mise au point à la mi-temps face à la Real Sociedad. Désirez-vous faire peur à vos joueurs parfois ?

 

Non, cette mise au point a été logique. C’est ce que font tous les entraîneurs, il n’y a pas eu plus de coups de gueule que d’habitude. C’est mon travail de dire les choses. J’espère que nous allons corriger ce qui ne va pas. Cela a été notre problème l’année dernière.

 

 

Cela risque-t-il de l’être encore cette saison ?

 

Bien sûr. Nous ne sommes pas à l’abri d’un excès de confiance. Après, il n’y a pas beaucoup d’équipes qui font 38 bons matches. Même Paris va réaliser des non matches cette année.

 

 

Est-ce qu’ils vont écraser le championnat ?

 

Oui. Je ne pense pas qu’il puisse y avoir de surprise. S’ils ne sont pas premiers cette année, ils ne le seront jamais. Ils possèdent un effectif de meilleure qualité que l’année dernière.

 

 

Est-ce stimulant de jouer contre ce type d’équipe ?

 

Bien sûr, nous n’aurons pas de problème à nous motiver pour le troisième match de championnat. Leur objectif est d’être dans le top quatre européen. Ils peuvent faire trois équipes. Nous allons essayer d’en faire une pour samedi (rires).

 

 

Source : girondins.com