Saunier, pas revanchard
Désormais troyen, l’ancien pensionnaire du centre de formation, Matthieu Saunier, n’éprouve pas de sentiment de revanche vis-à-vis des Girondins. Il reconnait, avec une légère pointe de regret, qu’il y avait meilleur que lui à l’époque. Pour France Football il parle de sa motivation à une semaine de découvrir la Ligue 1 (voir l’article)
«Matthieu, à 22 ans, comment abordez-vous votre première
saison en Ligue 1 ?
Très bien ! On a fait une très bonne saison l’an passé, même si je
n’ai pas pu la terminer à cause d’une blessure. On s’est bien
préparé, j’espère qu’on débutera bien ce Championnat.
Aujourd’hui, êtes-vous revenu à 100% ?
Il reste encore une petite semaine pour se préparer. Ça va revenir
au fur et à mesure des matches, je ne serai pas à 100% dès le
départ. Je suis prêt à jouer, après, c’est le coach qui
choisira.
Bordeaux, où vous avez été formé, vous a successivement
prêté à Rodez et à Troyes, sans jamais vous faire confiance. Monter
en Ligue 1 a été une belle revanche pour vous ?
Une revanche non, mais je suis content d’avoir ma chance en Ligue
1. Je ne l’avais pas eue à Bordeaux. La montée n’était pas vraiment
prévue, ça a été une belle surprise. J’ai envie de montrer que j’ai
les capacités de jouer en Ligue 1.
Par rapport aux Girondins, éprouvez-vous
des regrets, ou de la rancoeur ?
J’ai un petit regret, c’est de ne jamais avoir eu ma chance. Mais
il y avait des joueurs de grand niveau à mon poste, donc je peux le
comprendre. Je savais qu’il y avait une attente autour de moi, et
j’espérais pouvoir montrer des choses. S’entraîner avec le groupe
pro, c’est déjà bien, mais tu espères toujours avoir la possibilité
de jouer. Je ne l’ai pas eue, donc je ne pouvais pas vraiment
montrer aux gens ce que je valais.
Avez-vous noté la date de votre match à Chaban-Delmas
?
Oui, c’est le dernier match aller, le 22 décembre je crois. J’ai
toujours quelques amis là-bas, notamment Henri Saivet, avec qui je
partageais ma chambre au centre de formation.
Que vous a apporté le fait de jouer en
National (Rodez) et en Ligue 2 (Troyes) ces trois dernières saisons
?
Ça m’a permis de découvrir différents footballs. Le National, c’est
un Championnat un peu aléatoire. Certaines équipe jouent au ballon,
d’autres sont basées sur le physique. Et puis il n’y a qu’avec la
compétition que tu peux progresser. Ensuite la L2, ça commence à
être du très bon niveau. Et la L1 cette saison, c’est le top en
France…
Quels sont les points faibles sur lesquels vous devez
encore travailler ?
Il y en a beaucoup ! Le physique, parce que pour un défenseur
central, je ne suis pas forcément très grand, très costaud. Niveau
technique, on peut toujours progresser aussi. Mes points forts ? Je
pense avoir une bonne lecture de jeu et ne pas être trop
maladroit…»