Obraniak comprend le mercato calme
Ludovic Obraniak admet comprendre pour France Football la rigueur aux Girondins de Bordeaux sur le marché des transferts (voir l’article). Mais pas question de négliger la Ligue Europa (des paroles ? on verra)
«Une intersaison sans aucun départ ni arrivée, c’est un
peu particulier ?
Quand j’ai commencé il y a dix ans, un transfert à trois ou quatre
millions d’euros, c’était une rigolade. Aujourd’hui, ce type de
transfert représente énormément d’argent et on voit que les clubs
sont de plus en plus en difficulté à ce niveau-là. Ça me paraît un
peu logique, la politique des Girondins est claire, il y a besoin
de vendre pour acheter, et comme on n’a pas vendu… Il faut aussi
comprendre que nous sommes dans une situation économique difficile,
que l’actionnaire comble des déficits assez conséquents chaque
année. On fait aussi en fonction de la conjoncture actuelle. Nous,
les joueurs, on peut aussi de temps en temps se mettre à la place
des dirigeants et comprendre que la situation est difficile.
L’avantage, c’est que vous vous connaissez tous. C’est important au
niveau des automatismes ?
C’est très important car à chaque fois qu’il y a des nouveaux
joueurs, il faut qu’ils s’acclimatent aux différents systèmes, aux
différents joueurs, il faut recréer des affinités. Là, tout le
monde se connaît, on connaît les qualités et les défauts de chacun.
On n’est jamais sûr de rien mais je pense que cela nous fera gagner
du temps pour le début du Championnat.
Vous avez gagné vos six derniers matches
de la saison dernière. La dynamique est-elle encore là
?
Les comptes sont remis à zéro. Ça reste dans les têtes, on pourra
s’appuyer sur ce que l’on a fait, sur certains systèmes que l’on a
testés, mais chaque Championnat est différent, on part sur de
nouvelles bases, contre des nouvelles équipes, de nouveaux joueurs.
Mais cela ne suffira pas de se dire que l’on a bien fini le dernier
Championnat pour gagner les matches. Il peut aussi y avoir le
spectre de la saison dernière, avec cette 18e place au bout de 14
journées.
L’objectif annoncé du début de saison est la Ligue Europa,
mais les clubs français qui parviennent à y prendre part ne la joue
jamais à fond…
Le rapport de cause à conséquence fait que chaque club qui a joué
cette compétition, pendant deux, trois ans, s’est retrouvé en
difficulté en Ligue 1 ou n’a pas réussi à atteindre les objectifs
fixés. Après, c’est toujours plus facile de se trouver des excuses
en disant que c’est la Coupe d’Europe qui fait que… L’Europe est
importante pour nos supporters, le club. Tout le monde s’est mis
d’accord sur le fait que la Ligue Europa est un objectif
prioritaire, le président nous l’a encore répété dernièrement. J’ai
l’impression que l’on va prendre cette compétition au sérieux et
qu’on va aller le plus loin possible.»