Bellion “La conscience tranquille”

    Le site officiel a interviewé notre attaquant, David Bellion. Auteur déjà de 2 buts pendant les matchs amicaux, il évoque sa préparation pour la saison à venir. Si son physique le laisse tranquille, il voit une année très interessante avec le retour du club en Europa League.

     

     

    David Bellion a eu du temps de jeu depuis la reprise

     

     

    Tu as marqué un but face à Toulouse. Est – ce que c’est bien pour la confiance ?

     

    Oui c’est certain que cela fait du bien. Le match a été difficile. Le but est anecdotique. C’était au début du match mais c’est évidemment très bien qu’il soit allé au fond. Le match en lui-même était très difficile. C’était dur d’être au point physiquement et techniquement. Il y a eu un manque de lucidité de ma part. La chaleur, ajouté au fait que j’étais seul en attaque face à la défense toulousaine ont été durs. Ils avaient repris une semaine avant nous et ils m’ont semblé prêts physiquement. Ce fut un match très éprouvant mais c’est vrai qu’il y a un but au fond. L’essentiel pour un attaquant dans les matches c’est soit de très bien jouer même si nous ne marquons pas, soit de faire un match moyen mais de marquer ses occasions. Mercredi j’ai joué une mi-temps, c’était très moyen mais j’ai fait mes efforts physiques et j’ai marqué. Cela fait du bien.

     

     

    Est-ce que tu ressens que ton organisme a subi des efforts pendant cette préparation ?

     

    La première semaine oui c’est clair. La seconde, ça allait un peu mieux. En ce moment, c’est de nouveau un peu compliqué. Je ne parle pas de rechute mais les premières chaleurs nous ont un peu tués. Nous avons intensifié le travail physique avec des sprints et des longueurs. Je pense que cela a laissé des traces dans les jambes pour le match mais nous serons prêts pour le début du championnat. Ensuite, il faudra deux ou trois semaines pour se remettre dans le bain comme pour toutes les équipes. Nous faisons une préparation assez lourde pour qu’elle dure toute l’année.

     

     

    As-tu des objectifs personnels sur ce championnat ?

     

    Nous nous fixons tous les ans des objectifs à mon sens. En premier lieu, c’est d’être heureux et puis d’être dans le groupe et de jouer. Je souhaite être dans les 11 titulaires. Tout le monde se dit cela et il n’y a que 11 places. L’an dernier j’ai mal commencé à cause d’une pubalgie. J’avais repris mon premier match titulaire fin novembre, j’ai perdu du temps. A mon retour, c’était déjà les vacances et c’était du retard pour moi. Cela fait deux ans que c’est comme ça. Cette année je fais la préparation entièrement donc je suis très content. J’ai joué les matches, le coach m’a donné du temps de jeu. C’est très intelligent de sa part aussi puisqu’il a déjà des certitudes sur certains joueurs. Je suis heureux de jouer, de montrer des choses et d’être prêt physiquement. Mon ennemi, c’est le physique. J’ai besoin d’être prêt physiquement, d’être mieux préparé encore que les autres je pense. Si je suis préparé, je sais que la technique suivra et la lucidité aussi.

     

     

    David Bellion fait une bonne préparation cette année

     

    Cette année est aussi synonyme d’Europe. Est-ce un réel plaisir pour toi de retrouver l’Europa League ?

     

    C’est la troisième fois que j’ai la chance de la jouer. Une fois, quand je suis arrivé et l’année suivante après l’élimination en Ligue des champions. Ce sont de très bonnes compétitions à jouer. Cela permet aussi de faire tourner le groupe  et certains joueurs ont l’occasion de se remettre dans le bain.

     

     

    Comment perçois –tu ce groupe qui a peu évolué ?

     

    C’est un avantage. Il y a des fois des clubs qui font des grands changements et des grands transferts et « la mayonnaise ne prend pas ».  Il y aussi des groupes homogènes qui, avec une ambiance et une bonne mentalité, font de grandes choses. C’est certain qu’individuellement nous ne sommes pas le groupe le plus fort, comparé au Paris Saint-Germain par exemple, mais nous avons aussi vu Montpellier l’an dernier. Nous pouvons faire de bonnes choses.

     

     

    Penses-tu que Bordeaux a les armes pour faire au moins aussi bien que la saison dernière ?

     

    Oui. Le coach peaufine petit à petit. Il arrondit les angles, il regarde. La situation économique est compliquée aussi et les groupes ne bougent pas beaucoup. D’une certaine manière, c’est une chance pour les joueurs qui ont moins joué. Je pense que c’est bon pour le football parce que le football est parti en vrille depuis des années sur le plan économique et maintenant il le paie cher. Les gens ont toujours été habitués à voir des transferts de fous et les clubs vivaient au-dessus de leurs moyens en général. Nous revenons peut-être aux années d’avant. Le manque d’argent clamera peut-être un peu les choses.

     

     

     

     

    Le premier match de championnat ce sera à Annecy face à Evian. Au vu de leur première saison en Ligue 1, est-ce que tu t’attends à un déplacement difficile?

     

    Le football français s’est tellement modifié ces dernières années que nous ne sommes à l’abri de rien nulle part. Les écarts se resserrent. Si nous prenons les résultats de l’an passé, il était impossible de dire qui serait champion et qui serait relégable jusqu’à la dernière journée. Je pense que tous les matches jusqu’au bout seront compliqués. Les promus font de belles saisons. Cette année il y aura aussi Reims contre qui j’ai déjà joué il y a deux ans avec Nice en coupe de France. C’est une équipe qui joue bien avec un super stade, ajouté à cela l’engouement autour du club de retrouver l’élite. Tous les clubs qui montent sont de bons adversaires. Bastia sont très durs à joueur chez eux  Nous ne sommes à l’abri d’aucune équipe.

     

     

    Si nous pouvions te souhaiter une chose pour la saison à venir, ce serait…

     

    Avant tout c’est d’avoir la conscience tranquille et d’être heureux. Je pense que lorsque nous sommes heureux, nous sommes performants dans tous ce que nous faisons. Est-ce que marquer des buts nous rend heureux je ne sais pas mais à mon sens, lorsque nous sommes heureux à la base alors nous pouvons construire de belles choses.

     

     

     

     

    source: girondins.com