L’entraîneur des Girondins de Bordeaux, Francis Gillot, s’est exprimé après la rencontre amicale opposant ses joueurs aux toulousains hier soir à Montauban. Le technicien bordelais est notamment revenu sur la prestation de ses joueurs, louant les progrès montrés au cours de ce match.

 

 

“Trouvez-vous l’équipe en progrès ?

Je ne sais pas si nous sommes en progrès. Sept joueurs ont joué tout le match. Je voulais en voir certains à des postes précis. Je n’ai pas été déçu. Beaucoup de titulaires de l’année dernière sont restés à la maison. D’autres n’avaient pas ce statut la saison précédente, mais m’ont donné satisfaction. Je voulais faire une revue d’effectif, donner du temps de jeu à ces joueurs là sur 90 minutes. Nous avons réalisé des bonnes choses, malgré la chaleur et les séances d’entraînement. Nous avons eu des temps un peu plus faibles, la fatigue s’est fait ressentir en début de deuxième mi-temps. C’était intéressant dans l’ensemble.

 

L’équipe a un peu reculé en fin de première période…

 

Oui, nous avons joué avec un seul attaquant. Cheick Diabaté et Jussiê étaient blessés et Yoan Gouffran souffrait de migraines. Il ne me restait que deux attaquants, je savais qu’ils ne pouvaient pas tenir un match complet. Jouer avec un attaquant, soutenu par un milieu, ne facilite pas le pressing très haut sur la charnière centrale adverse. C’est pour cela que nous avons joué de manière assez défensive.

 

Les attaquants ont tout de même marqués.

 

Oui c’est bien. Ce sont des joueurs qui sont en mal de confiance. David Bellion met un pénalty, c’est toujours intéressant de le transformer. Il en avait raté un l’année dernière. Anthony Modeste réalise un bel enchaînement sur son seul ballon exploitable. Cela nous permet de gagner.

 

Le changement de défense à la mi-temps était un thème de travail ?

 

C’était prévu. Il y avait une équipe pour la première mi-temps et une autre pour la seconde.

 

Le brassard était encore confié à un jeune joueur aujourd’hui. Quelle est sa fonction ?

 

Cela leur permet de se responsabiliser et de leur montrer que le club compte sur eux. Ils ont passé l’âge d’être adolescents, il faut qu’ils prennent les choses en main. Dans le football il faut être très vite mature. Leur donner le brassard leur permet de réfléchir.

 

Cédric Carrasso et Jaroslav Plasil sont-ils prévus pour le match de samedi ?

 

Cédric oui, il court beaucoup moins qu’un joueur de champ. Jaroslav peut-être pas, le prochain match est dans trois jours, cela arrive vite. Il a encore beaucoup de travail à exercer. Nous verrons avec les joueurs, qui est le plus apte à commencer.

 

Lors du dernier match, vous disiez que le groupe était plus en avance que la saison dernière. Est-ce toujours le cas ?

 

Oui, je pense. Nous sommes meilleurs dans la gestion des temps forts et des temps faibles, ainsi que dans la conservation de balle. Il nous manque encore un peu d’agressivité. Nous avons encore beaucoup de travail à faire dans la récupération. Nous n’avons pas une équipe très physique en poids et en taille. Il faut compenser cela par l’agressivité mentale. Nous allons essayer de le travailler.”

 

 

 

Il a également évoqué son retour à Montauban, où il a terminé sa carrière de joueur, et préparé sa reconversion dans le monde du football.

 

« Ça fait quinze ans que je n’étais pas venu ici, alors ça fait plaisir de revenir sur un terrain que j’ai bien connu pendant trois ans, près de gens très sympa […] J’ai passé trois bonnes années ici (1993-1996)… A l’époque, je suis arrivé en DH, et on est monté en Nationale 3, puis en Nationale 2, puisque c’est comme ça que ça s’appelait, précise-t-il. Il y avait de très bons joueurs avec lesquels, en trois ans, on n’a dû perdre que quatre ou cinq matches… Et c’était intéressant pour l’après-carrière. Je préparais ma reconversion à l’IPC de Toulouse en même temps, puis j’ai passé mes diplômes d’entraîneur. Mes journées étaient donc bien chargées. »

 

 

 

Source: Girondins.com et So Foot