Voici la conférence de presse d’avant-match de Francis Gillot. Interviewé par le site officiel, il est revenu sur la victoire de son équipe contre Sochaux, dimanche (1-0). Ce qu’il voudrait, c’est plus de constance de son groupe sur 90min. Il nous parle ensuite de la rencontre qui les attend mercredi face à Rennes. Pour lui, il y aura un défi physique et que la faille ne viendra que par le jeu au sol.

 

 

 

 

Rennes semble un peu marquer le pas. Est-ce le moment de les prendre ?

 

Pourquoi pas ? Nous pouvons aussi nous attendre à une réaction de la part de Rennes après la défaite concédée à Ajaccio. Ils sont surement moins en forme qu’il y a quelques temps. Je n’ai pas encore regardé leur dernier match. Peu importe qu’ils soient en forme ou non, nous y allons avec l’envie de prendre des points. Il est vrai qu’il est mieux d’avoir une équipe rennaise qui doute face à nous. Ce sera peut-être un point à prendre en considération dans l’entame de match.

 

 

Bordeaux est dans une dynamique intéressante en ce moment…

 

Oui, c’est vrai. Nous avons beaucoup parlé de notre manière de jouer face à Sochaux. Nous avons quand même réalisé une 1ère mi-temps intéressante. Je me suis posé des questions sur la 2ème période. Elle était moins bonne. Peut-être que Sochaux a poussé un peu plus. Le terrain ne nous a pas aidés non plus. Nous avons fait moins de séance physique la semaine dernière. Peut-être que tout cela a joué. Certains joueurs, comme Grégory Sertic ont fini très fatigué. Nous allons retenir la victoire. Il y a eu des choses intéressantes.

 

 

Les 3 points étaient essentiels. La manière peut venir après…

 

Nous avons perdu des points sur certains matches alors que nous jouions plutôt bien. Aujourd’hui, l’important est de prendre des points pour compenser ce que nous avons laissé filer.

 

 

 

 

Est-ce un réel changement que Bordeaux gagne une rencontre sans être très bon ?

 

Nous n’avons pas pris de but depuis 4 matches. Automatiquement, nous prenons au moins 1 point. C’est la base de notre jeu aujourd’hui. Les attaquants et les milieux ont compris qu’il fallait aider la défense. Il est vrai que derrière, les joueurs ont plus d’automatismes. Marc Planus revient à un très bon niveau. Carlos Henrique s’affirme. Enfin, Lamine Sané commence à marquer des buts. De plus, il fait très bien son travail derrière. Benoît Trémoulinas est toujours égal à lui-même. Face à Sochaux, Cédric Carrasso nous a sauvé la balle de match. L’équipe tourne bien parce que tout fonctionne bien. Tout le monde est à peu près bien. Il faut en tirer le maximum.

 

 

Vous avez aussi une stabilité derrière puisque les défenseurs sont les mêmes…

 

Oui bien sûr. Mais nous ne pouvions pas faire cela avant en raison des blessés et des suspendus. Il vaut mieux avoir une bonne ossature.

 

 

Tout le monde a compris qu’il fallait défendre. Est-ce cela la base de cette stabilité ?

 

Non il n’y a pas que cela. C’est 50% du boulot. A Marseille, nous n’avons fait que défendre. Il manquait les autres 50% du travail. Il faut essayer de faire les deux. Bien défendre au départ est bien sûr primordial. En 1ère mi-temps face à Sochaux, nous avons été très bons dans l’utilisation du ballon. Je rêve de voir cela toute l’année de la 1ère à la dernière minute. Malheureusement, nous sommes encore trop inconstants.

 

 

Pour bien jouer, il faut trouver l’équilibre entre une bonne défense et l’utilisation du ballon ?

 

C’est une histoire de mouvements. Il faut être disponible autour du porteur du ballon. Je l’ai vu en 1ère mi-temps face à Sochaux et en 2ème face à Marseille. Il faudrait faire cela plus souvent et plus longtemps.

 

 

Cela demande-t-il beaucoup d’efforts ?

 

Oui. Nous avons fait beaucoup d’efforts en 1ère mi-temps. J’ai vu des joueurs comme Benoît Trémoulinas et Nicolas Maurice-Belay faire des courses de 40 mètres. Yoan Gouffran ne s’est pas économisé non plus. Il est vrai que vers la fin de la rencontre, nous manquions d’un peu de fraîcheur. C’est à ce moment que je fais des remplacements et que l’équipe se désorganise un peu. Toutes ces choses réunies ont fait que nous avons réalisé une 2ème mi-temps un peu moins bonne.

 

 

 

 

Cette place au classement est-elle encourageante ?

 

 

Oui, bien sûr. Aujourd’hui, il y a de la musique dans le vestiaire. Il y a 2 mois, il ne fallait pas le faire… (sourire) C’est logique. Il faut aussi trouver le juste milieu. Il ne faut pas s’enflammer. Les joueurs m’ont confirmé hier qu’ils ne se sentaient pas dans le confort. Ils ont envie d’aller plus loin. C’est une satisfaction de savoir cela.

 

 

Cela prouve que c’est un groupe qui n’est pas mort…

 

Oui c’est vrai, pour l’instant.

 

 

Comment fait-on pour gérer un dernier match à l’extérieur avant la trêve, afin que les joueurs n’aient pas la tête en vacances ?

 

Je vais déjà regarder dans l’avion s’il n’y a pas des skis (rires). Plus sérieusement, il faut être très vigilant par rapport à cela. Si jamais nous gagnons à Rennes, nous ne serons plus qu’à 3 points derrière eux. C’est un objectif pour un joueur. Si nous ne prenons pas ces unités, nous nous situerons dans une zone d’entre deux. Confortable pour le maintien mais nous aurions du mal à revenir pour rattraper les équipes de devant. C’est l’occasion aujourd’hui de prendre les 3 points, d’être ambitieux et de grappiller quelques places au classement.

 

 

 

 

 

D’autant plus que devant cela va moins vite…

 

 

Oui c’est vrai. Au début, nous allions moins vite. D’autres vont moins vite maintenant. Il y a toujours des cycles. Il nous fallait une série pour revenir. Nous l’avons aujourd’hui. Il faut la continuer le longtemps possible.

 

 

Comment joue-t-on face à Rennes ?

 

Rennes possède des joueurs très athlétiques. Si nous jouons les ballons dans les airs, nous allons avoir du mal, comme face à Marseille. Nous devrons jouer au sol sinon nous allons avoir des difficultés. Il faudra éviter de reproduire les mêmes erreurs que lors de la rencontre face à Marseille. Au Vélodrome, nous avons joué avec David Bellion et Yoan Gouffran en attaque et nous n’avons pas touché un ballon. Il faudra donc jouer à terre et ce n’est pas évident.

 

 

Vous avez joué comme cela en 2ème mi-temps à Marseille…

 

Oui un peu. Les 30 minutes en 1ère période face à Sochaux étaient très bonnes. C’est ce jeu-là que je veux face à Rennes. Malheureusement, nous ne l’avons pas encore sur toute la longueur.

 

 

Sur les 4 équipes en tête, voyez-vous un champion d’automne ?

 

Comme je l’ai dit en début de saison, selon moi, Lyon sera champion à la fin du championnat. Les Lyonnais commencent à se placer.

 

 

Les joueurs vont-ils avoir un programme d’entraînement pendant la trêve ?

 

Oui. C’est Eric Bedouet qui s’occupe de cela. Nous ne coupons qu’une semaine. Ils vont donc travailler les 3 derniers jours. Ce sera surement des footings. Ce n’est pas non plus la peine d’en faire trop. Ils ont beaucoup donné. Depuis 2 mois, nous travaillons sur des terrains difficiles. Ils ont besoin d’une coupure.

 

 

Quels sont les moments clés de la 1ère partie de saison ?

 

Le 1er match a paralysé l’équipe. Nous avons bien joué mais nous perdons la rencontre. Après cela, il y a eu un manque de confiance et les défaites et matches nuls se sont enchaînés. Il faut du temps pour remettre tout cela à l’endroit. La rencontre face à Ajaccio a été une sorte de déclic. Nous avons bien maîtrisé le match et nous le remportons.

 

 

Le fait d’avoir été relégable a-t-il justement permis d’aller plus vite pour remonter au classement ?

 

Oui, je pense. Les joueurs ont été touchés par le fait d’être relégables. Et puis, lorsque nous sommes au fond, nous ne pouvons que remonter.

 

 

 

 

source: girondins.com